Découverte : The Escape – Swiss Alps

Nino Schurter est une légende du VTT. Avec sept classements généraux de la Coupe du Monde XCO en poche, huit titres de Champion du Monde élite et trois médailles olympiques, son talent n’est plus à démontrer. Dans le cadre de son entraînement, le vélo de route est bien présent. Il nous embarque ici sur une belle sortie automnale réalisée en compagnie de son coéquipier Andri Frischknecht.
Publié le 06/01/2021 17:00 -
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Texte original : Nino Shurter, adaptation Amaël Donnet

Photos : Gaudenz Danuser

 

Nous sommes à la mi-septembre (2019). La saison de VTT est presque terminée et la journée nous offre un magnifique ciel bleu et les températures sont agréables. C’est la journée parfaite pour sortir son vélo de route et pour gravir quelques cols alpins. En vivant en Suisse, dans les Grisons, j’ai la chance d’être originaire d’une région qui se prête particulièrement bien à la pratique du VTT, mais qui offre aussi d’incroyables parcours en vélo de route. La plupart des gens sont surpris d’apprendre qu’environ 45 % de mes sorties d’entraînement se font sur un vélo de route. Mes sessions de récupération et les longues distances se font principalement sur route. Il est plus facile d’y maintenir une cadence régulière, sans trop d’intensité. Mais ce que je préfère, ce sont les sorties en haute montagne. Grimper des cols alpins entourés de paysages spectaculaires, et profiter de la vitesse des descentes. Voilà ce qui rend ce sport si beau à mes yeux. Le VTT sera toujours mon sport favori, mon premier amour, mais j’aime aussi profondément le cyclisme sur route. Andri Frischknecht, mon coéquipier chez Scott-Sram, est venu me rejoindre pour la journée. C’est toujours appréciable d’avoir un bon partenaire d’entraînement, en particulier pour une sortie comme celle-ci. Andri est quelqu’un de calme, mais plein d’humour. Et il est capable de me pousser dans mes retranchements. C’est un parfait partenaire d’entraînement.

 

 

Nous avons commencé notre sortie à Tiefencastel. C’est un village situé au pied du col de l’Albula, qui est le premier col que nous avions prévu d’attaquer pour cette journée. Un dénivelé de 1’500m à grimper, sur une distance de 30km, le tout dans un décor magnifique. En arrivant près du sommet, nous poursuivons notre effort pour tenter de décrocher le KOM. Trois semaines sont passées depuis la dernière course de Coupe du Monde de VTT, mais on ne se lasse pas de la compétition, et ce même à l’entraînement. Il nous a manqué une quinzaine de secondes pour obtenir le meilleur temps, nous sommes partis trop vite sur le bas du col. On ne bat pas si facilement les chronos des coureurs pro du Tour de Suisse.

 

 

Arrivés au sommet, nous avons rempli nos gourdes avant d’entamer une incroyable descente. J’adore ce type de descente. Quand on se force à être le plus bas, le plus aérodynamique possible. L’aérodynamisme n’est pas aussi important en VTT que sur la route. Ici, vous sentez toute la valeur des caractéristiques aérodynamiques de votre vélo, et vous comprenez à quel point votre position est essentielle. L’aspect scientifique des propriétés aérodynamiques m’a toujours fasciné. En tant qu’athlète, on se passionne pour tout ce qui nous permet d’aller plus vite, même sans pédaler.

 

Après 28km à rouler dans la vallée, nous atteignons Susch, juste avant d’attaquer le col de la Flüela. Nous avons de la chance que l’événement “Cycling the Alpes” ait lieu en ce moment, ce qui signifie qu’aucune voiture n’est autorisée et que l’ascension nous appartient. La vue en direction du sommet, en direction de Davos, est l’une des plus belles que vous puissiez trouver dans les Alpes. Et la descente est incomparable. Rapide, goudron de qualité, quelques virages techniques et des vues magnifiques. Que voulez-vous de plus ? C’est parfait pour les accros de la vitesse comme nous.

 

 

 

Nous nous arrêtons de nouveau à Davos pour remplir nos gourdes, avant de poursuivre en direction de notre point de départ, à Tiefencastel, sur une surface irrégulière. Nous aurions pu nous arrêter là et considérer notre journée comme terminée, mais nous sentons que nous en avons encore sous la pédale, alors nous décidons d’ajouter une quinzaine de kilomètres et de terminer notre sortie à la Casa Caminada. Andreas Caminada, le propriétaire du restaurant, est un ami. Il détient l’un des quelques restaurants trois-étoiles Michelin de la région (le château Schauenstein). Après une journée comme celle-ci, c’est l’endroit parfait pour recharger ses batteries, déguster un délicieux plat local en terrasse et se remémorer la journée. Même pour les vététistes que nous sommes, la journée parfaite ne rime pas forcément avec boue ou poussière.

 

 

L’itinéraire

La sortie en vidéo



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