L’élégance est la vitrine de l’esprit... n’en déplaise à ceux qui trouvent le soin que l’on met à se vêtir superficiel, pour ne pas dire superflu. Il ne s’agit pas seulement de se couvrir le corps pour le protéger du froid, du soleil ou des regards. Il ne s’agit pas de cacher, mais au contraire de dévoiler quel cycliste on est, ou quel cycliste on aimerait être, on exprime qui l’on est. Si le confort ou la fonction doivent être au premier rang des critères de choix, concevoir la tenue vestimentaire uniquement sous le prisme utilitaire serait comme manger pour se nourrir, sans se soucier du goût. pour ne pas sacrifier le plaisir qui est l’essence même du gravel, soigne ton look à ton goût, il y a de quoi trouver ton bonheur dans les catalogues du moment. A toi de choisir ton style, avec la liberté de changer à chaque sortie si ça te chante.
94 ans et de nombreuses pages de la petite comme de la grande histoire séparent ces deux vélos Dilecta. Si le nom est le même, on ne peut décemment pas affirmer que leur ADN est similaire. créée par Albert Chichery en 1913, la marque du blanc, dans l’indre, a cessé ses activités en 1968. Après plus de 50 ans de sommeil, la marque «préférée» (sa signification en latin) a été réveillée en 2021 par la passion d’Eric Van-Haverbeke. Mais les ateliers historiques n’existent plus depuis longtemps. Néanmoins, on peut quand même assurer que le premier a probablement inspiré le second. L’ancien et le nouveau Dilecta partagent le même souci du travail bien fait, de la polyvalence et de l’efficacité. Dans sa nouvelle existance, Dilecta entend être digne de l’héritage légué au 20e siècle par son ancêtre, et s’il a renoncé à l’acier et à sa production en centre Loire, ce nouveau forçat en aluminium n’a pas renoncé à l’esprit Dilecta...
En marge de tout ce qui se fait en matière d’organisation vélo, nous avons découvert l’offre Gravel d’un petit territoire méconnu au sud ouest de Brive-la-Gaillarde, entre Corrèze et Dordogne, à l’occasion d’un événement atypique : le Gravel test tour.
Après la présentation de la prestigieuse marque américaine dans le précédent numéro, on se serait bien passé de remettre en exergue une production en provenance de chez Donald. Mais le pape du titane s’est fendu d’une création d’exception, en édition très limitée, que l’on ne rencontrera probablement pas à chaque coin de rue. de fait, ce magnifique California Dreamin’ mérite bien qu’on lui consacre une petite place dans ce numéro...
Alors que l’on peut discuter de l’intérêt d’avoir orienté le Gravel vers la compétition, les marques les plus en vue dans l’univers du cyclisme haute performance font savoir qu’elles sont au point sur le sujet. c’est le cas de Cervelo qui présente un nouveau vélo, plus pointu, plus performant, plus élitiste que jamais auparavant : l’aspero-5...
« d’abord...d’abord, y’a Montpellier, elle qu’est comme une mégalopole, elle qui a comme voisines Sète, Béziers et Nîmes, elle qui sait plus combien elle compte de cyclistes, monsieur, tellement qu’il y en a... et puis, y’a la scène vélo montpelliéraine qu’est belle comme un soleil » et cette scène, pluridisciplinaire, touche à tout, talentueuse, collaborative, unie, c’est tout sauf « le radeau de la méduse, cette scène qu’on se le dise au fond des ports c’est les copains (et les vélos – gravel, route, fixie, bmx) d’abord ». Que l’on soit plutôt d’une discipline ou d’une autre, que l’on en pratique une ou plusieurs, que l’on soit plutôt titane, bois et ou carbone, que l’on roule en 20, 27,5 ou 29 pouces ; du côté de Montpellier chacun des copains s’emploie à concevoir, fabriquer, positionner, distribuer, organiser, animer, fédérer, d’abord pour que se structurent l’économie et les pratiques du vélo, mais aussi parce que, et pour les copains d’abord ! « au rendez-vous des bons copains, sur la grand-mare des canards » (2) montpelliérains, de l’étang de l’or à l’étang de Thau en passant par ceux du Méjean, de l’Arnel, du Prévost, des Moures et de Vic, de Mauguio à Villeveyrac en passant par la Gardiole, à portée de manivelles dans et tout autour de Montpellier, on trouve en terres rares, on rencontre en terres de gravel, certes du bauxite, mais aussi, surtout, pascal et françois avenue du vélo, Quentin Od Academy, Jaywai original Montpellier Gravel, Antoine cykl, Eddy Gastaboy et le soir venu, Léos la nuit noire...
Tu ne connais sans doute pas Denis Carrier, mais tu as forcément déjà vu ses dessins, signés l’ermitage et reconnaissables entre mille. Pour le coup, les marques du Gravel alternatif, qu’elles viennent de France ou de bien plus loin, s’arrachent litté- ralement ses oeuvres faussement enfantines et tellement évocatrices qu’elles donnent un supplément d’âme aux objets les plus basiques, comme aux produits les plus sophistiqués. Il y a bien sûr Massacan que tu retrouves dans ce magazine au rifugio, mais il y a aussi Ass savers, Bombtrack, Cascada, Chumba, Cyfac, la chouette, Mks, Paul, Wolftooth, ou WTB, et bien d’autres... toutes ces marques ont en commun d’accoler des illustrations de l’ermitage à leur identité visuelle. en quelques traits, Denis trace un lien immatériel entre un produit, ses lointaines racines et son futur utilisateur... ça tient du génie.
On vous présentait l’atelier avalanche cycles au printemps 2023 dans le numéro 5 de Gravel magazine. Spécialisés dans la fabrication de vélo artisanaux en acier, Marie Kervella et Laurent Beurriand nous avaient confié s’intéresser au titane. Il n’aura pas fallu attendre très longtemps pour que ces deux passionnés de belles machines donnent naissance à un magnifique gravel mettant le luxueux métal à l’honneur : une œuvre d’art...
Ceux qui ont fait allemand lv2 ont capté la boutade du titre. pour les autres, demandez à google translate. Voici en quelques lignes un portrait de Maximilian Schnell : nomade à vélo, traceur de parcours, casseur de cadres acier et animal social. la description d’une personne solitaire mais généreuse qui a trouvé une certaine liberté d’esprit dans l’inconfort du mouvement.
Voilà un vélo que vous ne pourrez pas acheter tel quel. peut-être pourrez-vous tenter de le reproduire en vous armant de patience. Ce Gravel, c’est le Genesis vagabond de David Pergant, le distributeur de la marque dans nos frontières. comme il a attiré notre regard et attisé notre curiosité, on lui consacre ce petit espace...
En août 2024, Sram présentait son tout nouveau groupe 1x13 vitesses, le Red XPLR axs. Une dénomination ubuesque qui se définit chez la marque américaine par un positionnement haut de gamme (red), orienté sur la pratique gravel « explore » (xplr), bénéficiant d’une transmission électronique sans fil et d’une centralisation des infos relatives à l’écosystème des composants électroniques Sram via l’application androïd/ios (axs). Très attendues et après presque un an d’attente, c’est au tour des familles force et rival d’entrer en jeu. en doublant la mise, Sram annonce la couleur et dévoile ses nouvelles cartes maîtresses...
Je l’ai d’abord découverte sur les réseaux, via une image suspendue d’une petite blonde entre deux mondes : celui du sport et celui du regard. Puis je l’ai rencontrée sur le vélo, avec un appareil photo en bandoulière, lors des graviers d’or à Dijon, et plus récemment sur un stage gravel aux terrasses du lac. elle, c’est élise caron, photographe par passion, cycliste de longue distance par nécessité, et tisseuse d’histoires sur deux roues...
Poursuivre quand la route s’arrête ou reprendre la route quand le chemin s’arrête ? : telle est la question. on a beau dire, on a beau faire, rouler dans les chemins a toujours existé. que ce soit sur un vtt rigide de 1992, un vieux Peugeot blanc ou un vélo de route un peu trop curieux, un col du tour de France des forçats de la route d’avant-guerre, nous nous sommes tous déjà aventurés au-delà du bitume. Mais depuis on a mis un mot (et un guidon évasé) sur cette envie de sortir des clous : le Gravel qui pourrait bien se définir comme le vélo Allroad...
Pendant longtemps, le monde des rayons n’avait pas bougé d’un poil. a de très rares et exclusives exceptions près (Tioga ou Spinergy) c’était acier, inox, et basta. du DT Swiss, du Sapim, quelques variantes, et surtout un héritage collant comme un vieux sparadra. Pourquoi changer un truc qui marche ? Berd apporte sa réponse à la question.
vient un jour dans notre vie où l’on est rattrapé par le poids et la nostalgie de nos plus belles années, celles-la même qui ont filé tel l’eclair, riches d’insouciance, d’audace, de panache, de rêves. un ressenti complexe (rendant perplexe) à l’heure où, de gré ou de force, on lève la tête du guidon. L’heure de la confusion des (res)sentiments, partagé(e) que nous sommes soudainement par un fait de vie, par un fait de course, balloté(e), malmené(e), entre la tentation (facile) d’une renonciation amère et celle (cou- rageuse) d’une ultime émancipation. l’heure du « bilan et perspectives » en langage d’entreprise alors qu’un spleen, qu’une fatigue légitime s’empare de vous et vous relègue en queue de pelo- ton, dépassé (pour ne pas dire ringardisé) par une horde, plus jeune, plus performante, plus souple, plus « trendy » que vous. « ô temps suspends ton vol » écrivait Alphonse de Lamartine, ou ce flottement passager voire cet égarement, cette impression de perdition, cette re- légation plus ou moins douloureuse et durable conduisant inexorablement à « ce sentiment affreux que tout était mort » pour citer Jack Kerouac aux toutes premieres lignes de son manuscrit / rouleau (de 36 m) tapé frénétiquement à la machine à écrire à l’heure de narrer, mais aussi de nous transmettre, son expérience de « vie sur la route ».
il y a des sites qui marquent plus que d’autres. des rencontres aussi. C’est le cas de Margaux Zouagui et de son domaine hôtelier sportif les terrasses du lac. On vous fait découvrir ce lieu et cette personnalité attachants qui mettent le vélo et les cyclistes dans un cocon.
Réputée en vtt, Mondraker a fait depuis peu ses premiers tours de roues dans le gravel avec trois châssis dont cet Arid Carbon qui ne déroge pas au tempérament bien trempé des vélos de la marque ibérique. alors oui, ça pédale bien, mais c’est loin d’être le seul atout d’une machine séduisante à plus d’un titre.
Ambition ne rime pas avec humilité et la marque superior assume désormais pleinement son appétit de figurer parmi les acteurs qui comptent dans l’industrie européenne du vélo. Pourtant c’est un nom encore peu connu dans nos frontières et comme nous avons eu l’opportunité de tester durant quelques semaines le dernier fleuron de la gamme gravel du catalogue, on te fait une succincte présentation de la marque.
Vous l’avez compris en lisant les pages précédentes, superior caresse de belles ambitions sportives et se donne les moyens de séduire un large public de cyclistes en quête de performance. la preuve avec ce Xr 9.5gr qui n’est pas le plus huppé du catalogue, mais qui entend offrir un très haut niveau de performance à un tarif qui reste contenu...
Ça pourrait être l’histoire simple d’un magasin de vélo comme il y en a beaucoup à travers le monde, mais c’est celle de l’aventure d’une équipe de passionnés de gravel. Le Rifugio, ce n’est pas qu’une boutique, c’est un repaire niçois, une chapelle consacrée au culte de la liberté cycliste, dont la grande prêtresse est Lucie Denis à qui l’on a posé quelques questions.
Petite sœur de Paula, Paoletta est la dernière née de Massacan. Si elle ressemble beaucoup à son ainée, la petite nouvelle affiche son propre caractère, un peu plus sage, mais pas moins sympa.
Gitane, G-wild c’est la même chose, il s’agit juste d’un gentil subterfuge pour rajeunir l’image de ce fleuron national de la production cycliste. gitane se penche sur le Gravel sans vouloir faire de distinction stricte entre l’aventure cycliste et le sport de compétition. ainsi, le G-wild Alpina carbon se veut aussi docile et sage, qu’agressif et impétueux. Voyons ce que raconte ce docteur Jekyll et de m. Hyde du gravel sur le terrain...