Bikecheck : le Egress "Rad Rot" de JB

S'il était en carbone, ce vélo serait un vélo World Tour actuel, avec une transmission électrique, un  cockpit aéro, un freinage disque, de la place pour des pneus en 32mm... Mais étant en acier, ce vélo est tout ça et encore plus : un vélo d'anthologie, fruit d'une rencontre créative au sommet... celle de Egress, artisan australien de Melbourne et JB, rider français installé en Australie depuis une quinzaine d'année !

Il va sans dire que JB n'a pas un pedigree typique de routier, plutôt tout l'inverse : BMXer depuis toujours (Park et Street en plus !), il découvre les grandes roues par le bikepacking en 2017 avec un Hunt (29er australien en acier). Emballé par cette liberté de gosse retrouvée, il plonge dans le bikepacking. Il diversifie son jeu avec un vrai gravel (Curve CXR en Titane).

Et c'est finalement avec ce background plutôt atypique qu'il en vient à la création de son premier vélo de route... une carrière éclair.

Le monoplateau et la transmission sans fil aident à épurer n'importe quel vélo, mais les proportions et les tubes ronds de ce Egress sont absolument sublimes...

Par chance, travaillant dans l'univers cycliste australien (JB bossait pour Rapha à Melbourne), il fait la rencontre providentielle de Jimmy Rostlund, créateur d'Egress : l'homme de la situation !

Egress est un artisan, petit par la taille, mais grand par l'attention au détail, qui travaille l'acier, de la plus noble façon, avec des tubes haut-de-gamme soudo-brasés.

Pour ce projet, Jimmy a choisi un mix of Columbus Life, HSS and SL et un tube de selle spécifique pour tige de selle intégrée produit par Vari-Wall.

La tige de selle intégrée fait toujours son effet... surtout en acier !

Côté Cahier des charges, JB avait une idée très précise de ce qu'il voulait :

- une géométrie à la fois fun et agressive, inspirée d'un bmx, avec notamment un arrière ultra-court

- un style minimaliste et épuré . Ainsi aucun tube n'est cintré ou aplati et la transmission est sans fil pour cette raison. La seule durite (du frein arrière) est interne d'un bout à l'autre du vélo.

- une finition inspirée de l'univers 'rat rod" (le bricolage de 4x4 et autres Harley's étant une des autres passions de JB). Aussi plutôt que de cacher les stigmates de la fabrication soudo-brasée sous une peinture, Egress les a au contraire mise à l'honneur, en appliquant une patine de finition "gun blue", et finalement un vernis de protection appliqué par VeloCraft, le spécialiste australien de la peinture sur cadre.

N'étant vraiment pas un client comme les autres, JB a aussi mis la main à la pâte...  pas en spécialiste, mais en enthousiaste, plus focalisé sur l'expérience de création que la perfection du résultat. Il n'a pas hésité à peindre les logos à la main, et créer le headbadge et le capot de potence.

JB a aussi réalisé lui même la guidoline, en cuir véritable, la protection de base, et même l'anodisation des porte-bidon en titane... avec des produits trouvés en grande surface !

En adoptant un boitier "T47", Egress a pu intégrer la durite de frein arrière d'une traite, du tube de direction jusqu'à la pate de frein.

Le résultat est visuellement saisissant, dans les lignes, dans la finition métallique, mais aussi sur la route !

Côté composant, rien que du fiable, du discret et de l'éprouvé, qui s'efface totalement derrière le cadre, si ce n'est peut être le montage en mono-plateau, qui rehausse encore la sobriété de l'ensemble !

Pour sa première sortie, JB s'est envoyé un 200 KM en solo et a été totalement satisfait. Il a depuis parcouru quelques milliers de kilomètres dans les montagnes Victorienne,  bikepacké en Thailande, et a seulement dû changer de pneus et de plaquettes, le reste se révélant parfaitement a son goût.

On le comprend...

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