Essai : Wahoo Elemnt Roam

Le dernier né de la famille Wahoo se livre à nous après un test longue durée.
Publié le 26/07/2019 08:00 -
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L'Elemnt Roam à droite est le résultat de la fusion entre les deux premiers modèles de la marque américaine Wahoo, l'Elemnt ici à gauche et l'Elemnt Bolt au centre.

Mais le dernier né de la famille Wahoo n'est pas seulement un bel appareil, il reprend les principes Wahoo comme le 100% sans fil ou l'usage de deux barres de Leds et embarque des fonctions supplémentaires pour améliorer la navigation.

Caractéristiques

  • Dimensions : 89 mm x 54,4 mm x 17,8 mm
  • Taille d'écran 2,7 po
  • résolution de l'écran 240 x 400
  • Cartographie OSM Amérique du Nord, Europe, Asie, Océanie, Amérique du Sud préchargées
  • Poids : 94 grammes
  • Connectivité sans fil : Wifi, ANT+ et Bluetooth basse consommation
  • Satellites pris en charge : GPS, GLONASS, BEIDOU Galileo et QZSS
  • Autonomie maximale : 17 heures
  • Alimentation : rechargeable par port micro USB placé sur le dos de l'appareil
  • Accessoires : support potence, support avant, support chrono, cordon micro USB
  • Prix : 349,99 €

 

Déballage et configuration

L'Elemnt Roam reprend les proportions de l'Elemnt, l'appareil est de taille moyenne. L'écran du Roam paraît supérieur en taille, il est pourtant sensiblement identique à l'Elemnt. Une impression qui vient du large cadre noir autour de l'écran et de la construction sans bord. Cet écran dispose d'une finition antireflet mate très jolie et peu sujette aux traces de doigts.

Le design du Roam est élégant et moderne, sa couleur noire est également plus valorisante que le gris du Bolt par exemple. On observe un joli mélange des plastiques, tantôt brillant tantôt plus soyeux.

Toujours six boutons sur ce GPS Wahoo, ils permettent de faire défiler les pages, de zoomer et dézoomer. Les boutons latéraux sont plus sensibles que ceux de la première version de l'Elemnt, ce changement était indispensable. Les boutons en façade pourraient être plus pratiques (surtout lorsqu'on porte des gants longs), c'est regrettable et on aurait préféré des boutons affleurants. Le bouton ON/OFF offre également la possibilité par un appui bref de rentrer dans le menu et de gérer les Leds, les entraînements, les capteurs et le rétroéclairage. Pour découvrir cette double fonction, il faut lire le petit guide imprimé à même la boîte du Roam. Pour le reste, l'ensemble des réglages se font sur l'application Wahoo Elemnt. Une application commune aux trois modèles qui dispose de mises à jour fréquentes, l'ergonomie est bonne et le lien avec d'autres applications (Strava, Ride with GPS) est facile. Elle permet la gestion de plusieurs GPS Wahoo en même temps, on a eu la bonne surprise de retrouver sur notre GPS nos parcours favoris une fois l'installation terminée. Une bonne surprise ! Nous sommes en quelque sorte comme chez nous avec ce nouveau GPS. Pour les novices en Wahoo, le premier "setup" est facilité par un assistant guide pas à pas.

Smartphone et GPS sont toujours étroitement liés, pour l'installation premièrement et pour les fréquentes mises à jour. Au-delà de ça, vous pouvez laisser le téléphone de côté, le Roam se connecte seul aux réseaux Wifi que vous avez paramétrés.  

Pour centrer l'imposant support, nous avons placé une clé à allen en son centre. Pour un ajustement parfait l'extrémité de la clé doit tomber en face du capot de la potence. Ainsi aucun doute n'est possible. 

Le test

Nous avons testé les nouvelles fonctionnalités du Roam, principalement liées à la naviguation. Premièrement lors de nos trajets vélotaf (on connaît le chemin par cœur mais c'est l'idéalement pour effectuer de nombreux tests et se perdre volontairement pour voir comment réagit le GPS), durant des sorties dominicales sportives avec ou sans création de parcours sur Ride with GPS. En somme exactement de la même manière que pour les deux précédents modèles. Petit plus avec l'Elemnt Roam, nous l'avons confié à un participant de l'épreuve Born To Ride 2019. Une épreuve d'ultra de 1215 km pour cette édition 2019, une édition qui a été marquée par des conditions météorologiques dantesques (le mot est faible !). Avec notamment des trombes d'eau et de gros écarts de température. Notre testeur n'a déploré aucune déconvenue : pas de crash, pas de perte de trace (ouf les détours sont a éviter lorsque l'on a déjà 1215 km a parcourir). Seul reproche soulevé sur la BTR, la reprise d'une activité après une extinction de l'appareil prend beaucoup de temps et rejoindre une trace "en cours" alors qu'on s'en est écarté pour bivouaquer peut s'avérer complexe. Il existe bien la fonction Get me started (chemin vers le point de départ), au passage extrêmement pratique! Mais elle n'est pas applicable dans ce cas. La navigation était un point faible de l'Elemnt sur ce genre d'épreuve, les participants aiment en effet pouvoir "re-mapper" facilement. Sur le Roam c'est forcément mieux c'est atteindre cependant la perfection. Mieux grâce à la fonction de redirection d’itinéraire Back on Track. Concrètement, si l'on sort du parcours prévu, l'appareil va créer une trace temporaire pour nous ramener sur la trace initiale. Le temps de calcul est extrêmement court ; la fonctionnalité a particulièrement bien fait ses preuves en milieu urbain pendant notre test. À noter que nous avons désactivé cette fonctionnalité à VTT : lorsque la couverture végétale est dense en forêt, la mauvaise réception des signaux (non spécifique à Wahoo ; tous les GPS sont concernés) génère de petits décalages avec la trace et donc des recalculs intempestifs.

Il est désormais possible d'enregistrer des emplacements favoris tels que le domicile ou le travail. C'est pratique et utile pour démarrer un itinéraire depuis n'importe quel point du globe.

La fiabilité est donc au rendez-vous. Le Roam brille par son autonomie, il ne perd pas en endurance malgré l'apport de la couleur sur l'écran. Avec 17 heures devant vous, la marque annonce que l'Elemnt Roam est le seul GPS qui permet de faire un Ironman complet avec tous les accessoires connectés et le suivi d'itinéraire en route. Recharger le Roam en roulant est également possible en roulant, il faut pour cela un câble à prise coudée (non fourni malheureusement). De notre côté on a pu rouler neuf heures et observer un niveau de batterie à 50%, en faisant l'économie des Leds notamment.

On s'est très bien adapté à l'écran monochrome des générations précédentes. Sans que ce soit un réel besoin, on apprécie la couleur à l'écran. Sur la cartographie elle permet de visualiser les grands axes (en jaune) au premier coup d'œil. Dans la situation ci-dessus, les bandes rouge qui bordent la route principale indique qu'il s'agit d'un pont et qu'il n'est pas possible de passer.

Pour calculer un itinéraire rapidement, l'application n'est en théorie plus nécessaire puisqu'on a maintenant la possibilité de pointer une destination sur la carte. En théorie seulement, car dès que les calculs deviennent trop complexes (distance trop grande, ou réseau routier trop dense notamment en ville), il faudra compter sur les données mobiles (et donc passer par l'application) de façon à déporter le calcul sur les serveurs "en ligne", plus adaptés dans ce cas. Ce choix de conception fait par Wahoo est ingénieux et pertinent. Dommage cependant de ne pas pouvoir exclusivement se servir de l'appareil en lui-même, pour nous le téléphone est plus un outil pour la sécurité lors de nos sorties et reste volontiers dans la poche arrière du maillot. Cette fonction existe pourtant sur le Sigma Rox 12.0, on pointe un point sur l'écran avec le doigt et le GPS calcule plusieurs itinéraires pour rejoindre ce point. Sur le Sigma, il est même possible de dessiner schématiquement un trajet avec le doigt. Ce genre de fonction doit pouvoir être envisagé par Wahoo si les futurs modèles sont équipés d'un écran tactile. Pour l'heure la fonction Take me to (Emmène-moi) avec le choix d'un emplacement sur la carte ne donne pas satisfaction. Le Roam botte trop souvent en touche, renvoyant le cycliste vers son application "companion" (l'application Wahoo Elemnt tout simplement).

La cible de la fonction Take me to avec le choix d'un emplacement sur la carte est facilement positionnable sur la carte. Dommage qu'une fois le point déterminé le Roam nous renvoi vers l'application faute de pouvoir calculer l'itinéraire seul. 

Le rétroéclairage de l'écran est désormais automatique (adaptation à la luminosité ambiante) et fonctionne bien, on adore puisque cela augmente de l'autonomie de la batterie sans compromettre le confort d'utilisation. Pour les amateurs de longue distance où l'autonomie doit être maximisée, il existe toujours la possibilité de l'éteindre complètement et d'éclairer l'écran avec une frontale.

Par rapport à l'Elemnt, le signal sonore "bip" est plus audible, c'est un plus en milieu urbain ou à grande vitesse et très utile dans les différentes phases de guidage.

Bon point également côté service chez Wahoo. Nous avons fait appel au support Wahoo pour un problème de cartographie : l'efficacité est redoutable puisque tout est rentré dans l'ordre deux jours plus tard grâce à une mise à jour logicielle. La concurrence n'a qu'à bien se tenir !

Pour découvrir ou redécouvrir certaines fonctions des GPS Wahoo, nous avions réalisé une petite vidéo avec le Bolt. Toutes ces fonctions sont évidemment présentes avec le Roam. Bon visionnage!

Conclusion

Wahoo fait bien évoluer sa gamme avec l'Elemnt Roam. Un appareil plus agréable à utiliser que l'Elemnt pour les cyclistes pratiquants toutes les formes de cyclisme. Seul le pur compétiteur aura peu d'intérêt à passer sur un Roam et conservera probablement le Bolt à son guidon. Personnellement, il va être compliqué pour nous d'arrêter de rouler avec le Roam. Les deux autres modèles ont pris un sérieux Coup de vieux. Le gros apport concernant ce nouveau modèle, c'est vraiment les avancées niveau navigation : Back on Track et Get me Started. La navigation dynamique apporte sécurité et confort lorsque l'on suit une trace. L'écran couleur pourrait être encore plus bénéfique si les forêts étaient représentées en vert, une couleur qui nous attire particulièrement lorsque nous las de rouler sur le goudron avec notre vélo de Gravel.

Toujours fidèle à ses principes, innovants, Wahoo dispose désormais d'un appareil aux prestations de pointes qui se positionne en concurrent direct du Garmin Edge 530. Il faut bien veiller cependant à faire les mises à jour relativement, pour l'application avec le téléphone et pour le GPS directement dans le menu lorsque vous êtes connecté au Wifi.

Wahoo propose avec l'Elemnt Roam un outil plus qualitatif pour un usage avec son home trainer connecté : le Kickr. Dans ce cadre l'écran couleur est réellement un plus.

 

Lien web distribution ESM pour la France.

 

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