Découverte : le Maroc à la sauce Canyon

Soucieux de nous faire découvrir son Endurace, dans des conditions mélangeant magie et aventure, Canyon a invité quelques privilégiés au Maroc durant un week-end prolongé. Pour toutes les personnes présentes, il s’agit d’un souvenir impérissable, ce séjour restera gravé ad vitae aeternam dans notre réseau neuronal.
Publié le 15/11/2016 18:54 -
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Texte : Amaël Donnet

Images : Jean-Luc Armand

 

Arrivée à Marrakech… et premières surprises !

Avant de pouvoir fouler le sol marocain, il convient de passer par le traditionnel passage à la douane. Sans être très rapide, ce contrôle n’est finalement pas pire que ceux effectuer au Canada ou aux USA. Et là nous parlons avant l’ère «Trump » !. Oubliez tout de même l’idée d’immortaliser les employés, oui certains ont osé le faire…

Un petit tour en taxi, un chouia, est nécessaire pour rejoindre notre QG du jour. Tiens, tout semble être plus rangé que de coutume, il y a eu du nettoyage pour la «Cop 22». La circulation n’en reste pas moins chaotique. Mais ce joyeux bordel se montre sympathique. On klaxonne uniquement pour prévenir l’autre, nous sommes loin des excités de Paname la grise.

Nous arrivons à la Villa 55, le pot d’accueil est assuré par un bon thé marocain. Une fois installé et rassasié, une question se pose : «Quel est le programme de nos prochains jours ?». A vrai dire, nous avons débarqué en Afrique du Nord sans savoir à quelle sauce nous allions être mangés. N’étant pas de nature inquiète, on s’attend à tout. Voilà une bonne nouvelle, notre boucle se fera en trois jours.

 

Premier jour / En mode rodage et grimpette

Pour notre première étape, Raymond Domenech, euh Jean-Paul Debout, a prévu de rallier Marrakech à Tighdouine. Vis-à-vis de son idée initiale, une mise en jambes à travers la Palmeraie de Marrakech rallongera quelque peu la journée. Dans ce coin de pays, les palmiers semblent aussi protégés et respectés que les bovins en Inde, c’est tout de moins ce que m’a raconté, la veille, le chauffeur de taxi. De ce fait, les routes zigzaguent pour les éviter.

Trois, deux, un , départ !

Trop motivé par une belle journée de roulage, plus que de rouler, je sautille tel un cabri par-dessus tous les obstacles qui se présentent sous mes roues. Ca ne durera pas. Je suis rapidement rappelé à l’ordre par les pneumatiques… Les chambres à air ce n’est jamais aussi costaud que des boyaux ou qu’une monte tubeless. Le PM (product manager), responsable de ce choix, sera puni en temps en en heure voulu.

Les premiers faux-plats menant vers l’Atlas font chauffer les cuisses, il s’en suit une succession de petites ascensions bosses qui nous mèneront à la pause repas aux alentours de Tagdal. Vu les températures, pas si clémentes, nous mangeons à l’intérieur, au chaud. Après une très brève digestion, réalisée dans une descente menée à bloc par Richard, nous bifurquons à droite. Un mur nous attend ! L’ascension menant au col séparant Zerken à Tighdouine ne sera pas de tout repos. Avec ses passages à 18%, il ne fait pas rigoler tout le monde ! Cependant la beauté des lieux annihile toutes les douleurs physiques.

La descente finale sera aussi amusante que démoniaque. Là c’est Fred qui assure le tempo. Parmi les poursuivants, on notera une sortie de route parfaitement maîtrisée… et un «intérieur» nettement moins ! Nous dévalons la pente à une allure parfois irraisonnable. Mais, la raison n’est-ce pas la barrière bloquant l’accès à la joie ?

Nous voilà à Tighdouine, perdu au fond d’une vallée, austère, limite lugubre, pour les Européens que nous sommes, ces lieux ressemblent plus un rempart djihadiste qu’à un village berbère. Pourtant, il en n’est rien. La soirée se déroule en douceur autour d’un bon repas et de quelques bières. Ces dernières mèneront à des discussions animées sur l’état du monde. Ca cause de statistiques improbables, de race de canidés, d’amour et de politique, le tout mélangé dans un joyeux imbroglio. Les experts sont passés par là, car toutes ces discussions pourraient nous amener à fréquenter au mieux un psy, au pire à se faire interner. Mais le bon sens prime, malgré des avis divergents, chacun a respecté l’avis de l’autre sans (trop) ronchonner.

Chambre à coucher, salle de repas et atelier, tout en un !

Concluons ce paragraphe avec un sujet brûlant, au combien important. Au sujet de l’alcool, quelques jours plus tard, notre chauffeur Abdallah aura ses quelques mots «Si ce n’est pas légal, il faut simplement ne pas garder le liquide en soi». En gros, et traduit vulgairement, on pisse et tout est OK… Soulignons tout de même que notre ami est un ancien barman.

Les chiffres de la sortie : 119km, 2’600m D+, deux crevaisons, une tentative de suicide et un assassinat déjoué

 

Deuxième jour / Chat noir, chat blanc

La nuit fut tumultueuse. Si nous sommes restés sages, ce ne fut pas le cas de la météo : des violentes averses, dans les montagnes avoisinantes, ont créé un vent violent. Ce dernier est rentré sans peine dans notre logement aussi étanche qu’un filet de pêche usagé. De la terrasse où nous prenons le petit déjeuner la vue sur les sommets des alentours nous laisse pantois. Suite aux pluies de la nuit, l’oued asséché s’est transformé en fleuve.. Etonnant, surprenant, limite dégueu, le café a un petit arrière-goût de… Kérosène ! Pour sûr ce n’était pas du kopi luwak. Fort heureusement, pour la sauvegarde de nos papilles et pour la fortification de nos anticorps, le jus d’avocat était excellent. Pris dans mon élan, je pique les verres de Rodolphe et de Michaël.

Lancée en faux-plat, la journée démarre en douceur. Au fil des kilomètres les paysages changent constamment. L’impression est grande de naviguer à travers divers espace-temps. Un enchaînement de petites montées et de descentes, dans le style montagnes-russes, nous fait revenir sur terre. Puis nous repartons dans nos rêveries… Plantée au milieu de nulle part, une route flambante neuve, nous mène dans le Courchevel marocain. «Kourchevel» rugit Michaël ! Nous quittons ces lieux, limite «village Playmobil», par une route menant en direction des montagnes. Nous prenons une petite pause collation à Tahannaout, ensuite nous filons en direction de la Source des Femmes. La vue sur le Toubkal se montre féérique, et ce même si ce dernier se cache derrière un «voile» de nuage. Pendant que notre photographe attitré, Jean-Luc Armand réalise          quelques clichés, Abdallah offre quelques bonbons aux enfants qui galopent dans tous les sens. Ces derniers sont amusés de nous voir, ils nous poursuivent à pied ou à vélo.

 

Nous quittons une belles route asphaltée, pour emprunter une partie gravel relativement cassante. Trop enclin à jouer avec ce terrain amusant, l’imprudente échappée s’égare dans le final. Par chance, quelques gamins sur des vélos improbables, nous remettent sur la bonne direction. Nous leur offrons nos bidons et du roulage sur nos biclous, maigres cadeaux, mais très appréciés. La bâtisse de la Source des Femmes ressemble à un mélange de ferme fortifiée et de Riyad. Malko nous accueille, on l’appellera ainsi car il est digne de jouer le rôle principal dans «Chat noir, chat blanc» d’Emir Kusturica. Actuellement il cultive des fruits et des légumes en permaculture et il tient une maison d’hôte, mais son passé pourrait être aussi chaotique que la route menant chez lui. Les lieux sont spacieux, la nourriture excellente, mais les sanitaires font peur… Si nous ne devrions pas attraper la «chaude pisse», il doit y avoir moyen de ramener un souvenir.

Les chiffres de la sortie : 107km, 1’600m D+, une crevaison et une tentative de chute

 

Troisième jour / Tranquille le chat !

Au petit matin, les températures sont fraîche,  le ciel se fait menaçant.  Il ne va pas falloir moisir en route ! Après avoir repassé par la route défoncée et gravit quelques petites bosses, qui passent sur l’élan, la plongée sur Marrakech se déroule sous nos pieds. C’est l’occasion de dérouler et d’envoyer des salves de watts. Subissant trois suicides de pneumatiques, je me venge en appuyant fort sur les pédales. Bart lance les hostilités, Fred réplique. Ca flingue, ça contre, puis ça se termine en mode poursuite par équipe pour certains et chasse patates pour les moins chanceux. Le décrassage se fera en traversant Marrakech, la circulation folklorique impose de la vigilance même si la courtoisie est toujours de rigueur. Dans la ville et ses alentours, nous croisons de nombreux cyclistes. Ce sport connaît un réel essor au Maroc !

De retour à notre point de départ, après deux nuits «roots», le confort se fait apprécier à sa juste valeur. La soirée se passera dans un restaurant luxueux, nous croisons les copains de la Cop 22 en quête d’aventures… Coquines ! Après quelques danses et descentes de boissons immorales, la nuit se termine en douceur même si la chasse à la gallinette cendrée est officiellement lancée.

Ces trois jours sont passés trop vite, malgré tout vu les nombreuses aventures vécues, nous avons tous l’impression d’être au Maroc depuis une dizaine de jours. Au moment de se quitter, une question reste sur toutes les lèvres : «On revient quand ?». Le Maroc c’est dément !

Les chiffres de la sortie : 75km, 390m D+, trois crevaisons, une tentative de chute

 

L’équipe de ce trip

  • Virginie et Rodolphe Beyer, les boss de Canyon France
  • Fred Horny, l'initiateur du trip, s'occupe des RP, des events... A bloc le mec !
  • le gazier a tout faire chez Canyon (RP, events…)
  • Jean-Luc Armand, photographe et bassiste de classe mondiale
  • Jean-Paul Debout, notre guide rock’n’roll, connait parfaitement son sujet.
  • Abdallah, dans le rôle du chauffeur super sympa
  • Richard Jamin, journaliste trublion de l’Acheteur Cycliste
  • Michaël Carminati, la force tranquille, boss pragmatique de Nutri-Cycles
  • Bart De Schampheleire, notre ami Belge qui travaille pour Grinta
  • Alicja et Alexandra, les cheffes de la Villa 55
  • Jasmine et Miranda, les masseuses des sportifs
  • Aphroditis, régulatrice de testostérone
  • Saïd, le top barman de la Villa 55

 

Villa 55

Située dans la Palmeraie, la Villa 55 est un lieu de résidence très confortable qui se situe à quinze minutes du centre de Marrakech. Le chef propose une cuisine locale raffinée réalisée avec des fruits et des légumes biologiques qui poussent dans le domaine. Les sorties en vélo ou en VTT sont organisées par Jean-Paul Debout, un personnage haut en couleur. Cet expatrié est basé au Maroc depuis une douzaine d’années, il connait parfaitement toutes les ficelles permettant de découvrir réellement ce pays très attachant. Outre diverse activités sportives, il est également possible de suivre des cours de yoga ou d’hypnose.

Plus d’informations : https://villa55-marrakech.com/

 

Le Maroc (source Wikipedia)

Le nom de ce pays provient du mot berbère Amerruk, ce dernier est le diminutif de Amurakuc, nom originel de Marrakech. En français, Maroc est une dérive de Marrocos (Marrakech) prononcé avec l’accent portugais. Cette ville, fondée en 1062, a été la capitale de trois dynasties. Après avoir vu défiler les dynasties Idrisside, Almoravide, Mérinides, Alaouites, le Royaume du Maroc accède à son indépendance le 2 mars 1956. Actuellement le Maroc est dirigé par un parti islamiste sous un régime de monarchie constitutionnelle. Depuis 1999, Mohamed VI dirige ce royaume. Rabat en est la capitale. Avec plus de trois millions d’habitants sur les près de trente-quatre que compte le pays, Casablanca est la plus grande ville marocaine. De son côté, Marrakech se place comme le plus important pôle touristique. La vie civile est régie par le calendrier grégorien. À la différence d'autres pays musulmans, le week-end se compose du samedi et du dimanche. Le vendredi n'est pas férié mais administrations et services publics allongent leur pause-déjeuner pour permettre aux fidèles de se rendre à la prière. Au Maroc, les langues nationales sont l’Arable et le Berbère. Le Français est la langue de l'économie, des études supérieures scientifiques et techniques, et la langue de travail de plusieurs ministères. Il est enseigné dans les écoles primaires, collèges et lycées, dans toutes les universités et dans les écoles supérieures. Trois points importants en font une destination rêvée pour le vélo sous toutes ses formes :

  • Louis Emberger (célèbre botaniste) : «Réunissant sur son territoire toutes les formes du climat méditerranéen, le Maroc peut être considéré comme le type phylogéographique méditerranéen au sens systématique du mot. Le Maroc, est, à lui seul, une synthèse méditerranéenne.»
  • Les montagnes occupent plus des deux tiers du territoire marocain et atteignent des hauteurs non négligeables. Avec ses 4'167 mètres, le Toubkal domine le massif de l’Atlas et tout le Maroc.
  • Le climat est à la fois méditerranéen et atlantique, avec une saison sèche et chaude doublée d'une saison froide et humide, la fin de la période chaude étant marquée par les pluies d'octobre.

 



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