Prise de contact : BMC Urs LT – 100% gravel ?

BMC nous a présenté l’Urs dans sa version LT, il y a un peu plus d’une semaine. Dans le cadre du  «bike test» de Gryon, nous avons eu la chance de rouler ce gravel sur nos routes, sentiers et autres chemins de références. En préambule d’un essai de longue durée, voici les premières sensations que nous avons recueillies au guidon de ce vélo qui ose marquer ses différences.
Publié le 07/10/2021 07:20 -
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Texte : Amaël Donnet

Photos : Amaël Donnet & BMC

 

Le bike test de Gryon

 

Le match : Urs LT VS Urs

Nous n’allons pas revenir en détail sur cet Urs LT, nous le présentons ici :

 

Ce qu’il convient de retenir concerne l’adoption d’une suspension de vingt millimètres logée dans la colonne de direction. Cette fourche a été développée par la société italienne HiRide . Un mécanisme combinant un ressort métallique et une cartouche hydraulique permet d’assurer un certain confort et d’améliorer le contrôle de son vélo. Si la détente est ajustée de série (sans réglage possible), BMC propose trois tarages de ressort et diverses bagues de précharge. Ce mécanisme fait perdre l’intégration complète du câblage et il occasionne un certain surpoids. La fourche et le mécanisme affiche un poids d’environ 1'800 grammes sur la balance. Pour le reste RAS, cet Urs conserve sa géométrie progressive et sa suspension placée entre les haubans et le tube de selle. Entre ces deux vélos, le match se joue au niveau de la fourche HiRide. Est-ce vraiment mieux ?

 

 

La fourche BMC MTT

 

La suspension arrière MTT délivre un débattement de dix millimètres.

 

 

Réellement gravel ?!? - Une question légitime

Ce vélo, à la manière du Cannondale Topstone avec sa Lefty ou du Niner MCR 9 RDO, sera très clivant. Il y les fans et ceux qui détestent. Certains penseront que ce gravel va trop loin, que le chefs produits singent les débuts du VTT. S’il est sain et louable de se poser des questions, seul un essai peut nous aider à répondre à ce questionnement. Les théoriciens des forums et les argumentaires bruts de décoffrage des news ne font pas vraiment avancer le schmilblick. Rouler, essayer, comparer, c’est à nos yeux l’unique moyen rationnel de comprendre l’histoire du vélo qui est en perpétuelle évolution. Alors, est-ce un vrai gravel ? La réponse est à suivre ci-après… Et ce pour autant que la définition d’un vrai gravel signifie réellement quelque chose.

 

À l’essai dans les Alpes suisses

Ayant roulé durant de nombreux mois au guidon d’un Urs One , nous retrouvons rapidement nos repères sur ce vélo. Ceci d’autant plus que la géométrie est inchangée. C’était un peu comme si nous n’étions jamais quittés ! La plantigrade affiche de suite ses intentions. La position est sportive, on se sent plus prêt à flinguer à tout va qu’à se balader à une allure pépère.

 

Tout comme le premier modèle, l’Urs LT se montre efficace au pédalage. Il brille tant en force qu’au train, dans les relances nerveuses ou en bosse. S’il se place dans le haut du panier, dans la catégorie des gravel sportifs, il ne se trouve pas sur le podium. A contrario, pour son segment, celui des gravel tout-suspendu, c’est le plus rapide au pédalage, et de loin ! La fourche se bloque en un clin d’œil depuis la douille de direction, c’est efficace. À l’arrière ça pompe très légèrement, ce n’est pas réellement perceptible, cela reste plus visuel pour ceux qui tentent de vous suivre.

 

 

La fourche HiRide apporte un certain surpoids sans déséquilibrer le vélo, tout du moins sur le terrain. Car en le soupesant, l’avant se fait vite remarquer. Et alors, cette fourche ça apporte quoi ? Dès que les sentiers se dégradent, les améliorations en matière de confort et d’adhérence sont flagrantes. On dirige mieux son vélo et on se fait moins brasser. Mais attention, cela reste un gravel, il n’est pas possible de prendre des trajectoires radicales comme en VTT. Le rebond de la fourche se montre globalement bien géré et la progressivité est suffisante pour ne pas talonner au premier impact violent. En danseuse, ça claque un peu au niveau de la détente. Ce point n’est pas gênant, mais on pourrait s’en passer.

 

Des racines, cool !

Au final, la polyvalence et sa sportivité font de cet Urs LT un pur gravel. Ce n’est ni un «monster cross» et encore moins une réplique moderne des VTT de John Tomac. S’il possède les inserts nécessaires pour pouvoir être utilisé en voyage ou en vélotaf, ce ne sont pas ses terrains de jeu favori. Cet Urs sera plus à ses aises sur des parcours rapides et techniques. L’adjonction de la fourche suspendue décuple les capacités intrinsèques de l’Urs, sans que le rendement en soit réellement impacté. Si vous avez des envies de repousser les limites du gravel ou que le confort est un atout important à vos yeux, l’Urs LT est un excellent choix. Un seul élément nous pose encore des questions, cela concerne le vieillissement de la fourche HiRide. Dans sa partie basse, la protection de cette dernière nous semble être un peu légère. Affaire à suivre, restez connectés !

 

Curriculum Vitae

  • Cadre acier carbone, suspension arrière à élastomère MTT, 10mm
  • Fourche carbone et suspension HiRide, 20mm
  • Direction intégrée
  • Cintre Easton EA70 AX
  • Potence BMC MS02, alu
  • Leviers Sram Force
  • Freins Sram Force, disques 180-160mm
  • Dérailleur arrière Sram X01 Eagle
  • Pédalier Sram Force, 38 dents
  • K7 Sram XG 1275, 10-52 dents
  • Roues CRD 400, jantes de 40mm en carbone
  • Pneus WTB Raddler, 40mm
  • Tige de selle BMC
  • Selle WTB SL8 Titanium
  • Tarif 7'999 €

 

Géométrie

  • Taille : M
  • Angle direction : 72.8°
  • Angle de selle : 74°
  • Tube de selle : 459mm
  • Top tube : 578mm
  • Bases : 425mm
  • Hauteur du boîtier : -
  • Douille : 146mm
  • Empattement : 1’064mm
  • Plongée : -
  • Reach : 415mm
  • Stack : 569mm


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