NABHS à Denver : le salon nord américain de fabrication artisanale de vélos.

7ème édition du genre, le salon nord américain des constructeurs de vélos à la main s’est installé à Denver le temps d’un week-end.
Publié le 26/02/2013 03:58 -
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Je dois avouer qu’en atterrissant à Denver, je m’attendais à rencontrer une bande de potes, venues célébrer les joies de vivre de la fabrication de cadres de vélos, route, vtt, cyclocross, fixies, tandem !… sur mesure ou pas, à grandes gorgées de bières et de bourbons. Faux, sauf pour le bourbon.

Un vrai show 

 

S’il est vrai que la majorité d’entre eux fabriquent leurs cadres dans l’arrière boutique d’un bike shop ou dans le garage de leur domicile, c’est un vrai show, destiné au cycliste consommateur à la recherche du parfait vélo que j’ai pu apprécier. Ambiance détendue, ici personne ne se bat pour la dernière innovation ou faire le buzz, le client est rois, à l’œil aiguisé et vient non pas avec sa carte de visite mais un projet de rêve dans la musette.

De l'acier mais pas que...

Dans le ligne des légendes du cyclisme européen, la grande mode est aux vélos en acier. Un peu lourd mais résistant, avec un fini à l'ancienne qui fait tout son charme.

Certaines marques font office de vraies institutions, comme Monsieur Richard Sachs, coureur et fabriquant de cadres et composants en acier depuis 1975.

D’autres, comme Alchimie ou Mosaic, se développent comme de vraies petites sociétés, s’engageant dans un marché luxueux qu’est la construction de cadres sur mesures et à la main.

Je m’attendais aussi à voir une grande majorité de cadres en acier. Cette année il semble que la maîtrise du carbone soit arrivée entre les mains de ces messieurs, et le choix est de plus en plus large pour un marché en pleine expansion. Le titane reste une des grandes valeurs du marché du sur-mesure, là où la majorité des marques qui produisent des cadres en séries ont abandonné le créneau, les afficionados se bousculent pour un cadre Moots titane, inusable.  

 

 

Beaucoup de made in USA, mais pas que...

 

Quitter Taiwan. Ce salon est aussi une hymne à la relocalisation. Pourquoi faire fabriquer un vélo de l'autre côté du monde quand pour le même prix, il peut venir d’un artisan local. Car se sont bien des artisans. Peaufinant et travailler chaque pièce qui sortira de leur production avec un constant retour avec le client tout au long de la production.

 

Rencontré sur le salon, Jennyfer, venue spécialement de Los Angeles. Elle a récemment commandé un cadre de cyclocross chez Monsieur Chris Igleheart. Jennyfer mesure un petit mètre soixante, pour elle impossible ou presque de trouver un cadre à sa taille pour courir les cyclocross locaux autour de Los Angeles. Le projet est long, plusieurs mois, elle en est au stade de la peinture qu’elle a dessiné elle même, et attend le retour de Chris pour valider le projet. Au modèle classique de cadre de cross qu’il propose, elle a fait ajouter des freins à disques, le tout sera monté avec des composants (jeux de direction, moyeux) Chris King pour un vélo 100% made in USA. Un caprice qui a un prix, mais un vélo qui la suivra de nombreuses années.

 

 

Du sur-mesures mais pas que...!

 

Fabriqué à la main mais pas nécessairement sur mesure, la sur-mesure a définitivement un extra coût et un suivi humain impliquant une grande dépense de temps et d’énergie dans les retours avec le client, mais surtout, des délais, compter en moyenne 8 semaines dans le meilleur des cas. Pour la crème de la crème, comme Richard Sachs, compter plusieurs années. Pour gommer ce désagrément, certains constructeurs proposent des cadres avec les tailles classiques. C’est le cas de Cielo, la marque de vélo de Chris –King  qui propose via ses revendeurs, des kits cadres en acier dans 17 tailles différentes, le tout sous un délai record de 8 jours et à des prix largement en concurrence pour du made in USA.

 

 

Si il y a un point à particulièrement apprécier dans le fait main, c’est le travaille de peinture des cadres d’une qualité exceptionnelle. Une peinture qui n’est pas près de prendre un éclat ou de s’effriter après quelques milliers de kilomètre. Un domaine dont certaines marques ont fait leur spécialité comme Alchemy, proposant des peintures custom sur des cadres carbones. La fabrication main est définitivement l’opportunité de laisser s’exprimer les projets les plus fous.

 

 

Vélo de route va publier tout au long de la semaine des articles sur ce show ; une interview exclusif de Richard Sachs, présentation de la gamme complète de Alchemy, Cielo+Chris King, Mosaic, Bread Winner et du show photo ‘’outside is free’’ qui a eu lieu à l’occasion du salon. 



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