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Combien de temps a-t-il fallu pour mettre au point le nouveau Dura-Ace ?
Nos ingénieurs ont commencé à travailler dessus dès le lancement de la génération précédente, il y a trois ans environ. Ils ont tiré profit des remarques d'équipes professionnelles et de nombreux clients.
Quels sont les changements majeurs pour cette nouvelle génération Dura-Ace ?
Nous avons souhaité réaliser des commandes plus intuitives et réhausser encore davantage le niveau des performances globales. Nous voulons que les utilisateurs ressentent la différence quand ils font du vélo. Voilà notre objectif. Nous avons amélioré l'ergonomie et l'intuitivité des changements de vitesses afin de ne plus avoir à y penser et de pouvoir se concentrer à 100% sur la course. C'est la raison pour laquelle nous avons revu l'ensemble du système. Nous n'avons pas simplement ajouté une vitesse.
Pouvez-vous nous en dire plus sur la conception ?
Les travaux de développements ne doivent jamais cesser. Au début du process, un concepteur est chargé du design et de l'apparence globale du groupe. Il imagine et propose les futurs composants à l'aide de dessins et de modèles. Le résultat est généralement très innovant, mais souvent délicat à réaliser. Côté fonctionnalités, les ingénieurs cherchent à rendre le Dura-Ace aussi efficace que possible pour l'utilisateur. C'est de là que vient notre concept des "3C" : concentration, contrôle et confiance. C'est ce que nous souhaitons proposer ; pas seulement pour la compétition, mais aussi pour la pratique du cyclisme en loisir. Pour le Dura-Ace, ils se concentrent à la fois sur la pratique "conventionnelle" du vélo et sur la compétition de haut niveau. C'est là l'équilibre recherché. Les équipes de production doivent également prendre en compte les demandes des designers et confirmer la faisabilité de nouveaux projets. Toutes les parties concernées contribuent aux modifications. Nous avons une grande équipe, pas seulement la recherche et le développement, mais aussi la production et le processus de fabrication. Mon job, à moi, consiste à en assurer la symbiose.
Dans quelles mesure la conception du Dura-Ace diffère-t-elle de celle des composants milieu et entrée de gamme ?
Nous partons toujours du haut de gamme et descendons ensuite progressivement vers l'entrée de gamme. Nous essayons au maximum de conserver les performances, les fonctions, mais choisissons un processus de production différent, en simplifiant les formes pour facilité la production. Pour le Dura-Ace, pas de compromis ; nous mettons en oeuvre toujours des processus de production spéciaux tels que le forgeage à froid et l'usinage par exemple. Nous ne faisons pas de compromis sur le design final, nous recherchons sans cesse la perfection.
Quand les cyclistes professionnels ont-ils commencer à utiliser les composants pour livrer leurs premières impressions ?
Notre processus dure trois ans. Au bout d'un an, nous disposons de modèles utilisables que nous confions à nos propres cyclistes (en interne). Plus tard, quand nous nous sommes persuadés de leur bon fonctionnement et de leur fiabilité, nous les proposons à quelques cyclistes professionnels en échange de leurs commentaires. Ces étapes sont primordiales. La mise au point a lieu en fin de process.
Quelle est votre pièce favorite du nouveau groupe Dura-Ace ?
Je suis très fier de la manette STI. Le cycliste est en permanence en contact avec elle. C'est pourquoi nous essayons d'en réduire les dimensions, de la rendre plus légère, plus intuitive et plus ergonomique.
Revivez l'essai du groupe Dura-Ace 2013 sur VeloDeRoute :
www.veloderoute.com/Shimano DURA-ACE 2013 Part #1
www.veloderoute.com/Shimano DURA-ACE 2013 Part#2
Site internet de la marque : www.shimano-france.com
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