Crankbrothers Candy 3 - le test longue durée

Lorsque l'on a la possibilité de tester sur le long terme un produit c'est toujours l'idéal pour nous. La refonte de la gamme Crankbrothers a été l'occasion pour réaliser un test longue durée et mettre à l'épreuve les changements opérés par la marque.
Publié le 08/11/2018 11:00 -
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Le retour de Crankbrothers

Il y a maintenant une dizaine d’années, j’avais cassé ma tirelire pour monter la version haut de gamme des pédales Crankbrothers Eggbeater. Si leur design épuré et la facilité de clipsage avaient fait l’unanimité, leur durabilité s’était avérée tellement décevante que j’avais fini par adopter une marque concurrente après seulement deux saisons.

Lorsqu’on m’a proposé de tester les nouvelles pédales Crankbrothers Candy 3 à l’entrée de l’hiver 2017, j’ai appris que la nouvelle gamme avait subi un gros lifting et que le gain en fiabilité devait être significatif. Comme je m’apprêtais à monter un « nouveau » vélotaf (sur la base d’un Sunn Xircuit 98...), leur usage était tout trouvé : j’ai donc décidé de laisser mes préjugés négatifs de côté pour me lancer dans un test longue durée. Onze mois se sont écoulés et après avoir parcouru 4000 kilomètres, il est temps de rendre mon verdict.

Le modèle Candy 3 représente le milieu de gamme dans la famille Candy. Les Candy 3 sont disponibles en trois couleurs (noir, rouge foncé et bleu ardoise) pour un prix de 135 €.

Première surprise à l’ouverture de la boîte, il y a beaucoup d’accessoires... Je me sens presque ridicule à l’idée de devoir lire la documentation et là, deuxième surprise, on me demande de me munir d’une paire de ciseaux et de faire du découpage pour pouvoir utiliser le « Cleat Fitting Tool » :

Cleat Fitting Tool

Ce gabarit permet d’ajuster au mieux la pédale à la chaussure en évaluant la profondeur du canal de la semelle et en ajoutant (ou non) une ou des entretoises sous la cale ou sur la cage de la pédale.

Le canal de mes chaussures de cross country étant peu profond, je suis dans le dernier cas ; le détail a son importance, nous y reviendrons.

Ce système s’avère être aussi simple et ingénieux qu’efficace puisqu’il permet, selon le cas, de grandement faciliter le clipsage de la chaussure en évitant de déformer la semelle ou d’assurer une parfaite stabilité du pied sur la pédale.

Le réglage des cales fournies est également facilité par la présence de larges « lumières » et sont réversibles de façon à obtenir deux angles de déclipsage différents (15 ou 20°).

Rien n’a été épargné à ces pédales au cours de l’hiver où la météo n’a pas été des plus clémentes : ma monture a été exposée à la pluie, à la boue, à la neige et donc au sel répandu sur les routes, parfois aux hydrocarbures... Le vélo est lourd et monté en « single speed » ; je tracte régulièrement une remorque chargée de courses ou de colis et des côtes et « raidars » jalonnent mon trajet domicile-travail : les pédales ont donc également subi des efforts importants.

A la fin de l’hiver et après avoir parcouru environ 1000 kilomètres, un craquement se fait entendre à droite : j’entreprends une simple dépose de la pédale pour nettoyer et lubrifier le pas de vis qui la raccorde à la manivelle. Bingo, plus aucun bruit ! J’en profite pour vérifier les jeux et la tension des ressorts : rien à signaler, le test peut continuer.

L’été particulièrement sec aura permis de les confronter régulièrement à la poussière fine du revêtement compacté de mon chemin de halage favori.

A l’approche de l’automne, les pédales ont maintenant 3400 kilomètres et les mêmes symptômes qu’en fin d’hiver apparaissent, cette fois des deux côtés : il ne faut que quelques minutes pour appliquer un peu de pâte de montage sur les filetages et solutionner le problème. J’en profite pour vérifier les cales : il est temps de les changer mais leur longévité est plus qu’honorable vu le régime qu’elles subissent avec des clipsages / déclipsages incessants en milieu urbain. A noter l’état des têtes de vis qui sont restées parfaitement hexagonales bien que j’aie beaucoup marché sur divers terrains, le plus souvent sur du bitume.

Les marques sur la semelle sont le fait de nos précédentes pédales, d’une marque concurrente...

Les axes ne présentent toujours aucun jeu et la tension des ressorts reste ferme. Seul petit bémol : je constate que l’une des entretoises extérieures manque à l’appel. Si les entretoises intérieures ne peuvent subir le même sort puisqu’elles sont traversées par l’axe de la pédale, le système de griffe n’a pas résisté. C’est regrettable mais ne compromet toutefois pas significativement le bon fonctionnement de l’ensemble. Il est en l’occurrence possible de s’en procurer à raison de 10 euros pour 6 paires.

Le Monsieur de Crankbrothers nous explique comment installer les "Contact Sleeves".

Après onze mois et presque 4000 kilomètres parcourus, la fiabilité annoncée est bien au rendez-vous.
La stabilité offerte par la cage et les très bonnes aptitudes au débourrage en font de très bonnes candidates à la pratique du VTT mais ces nouvelles Candy 3 m’ont semblé particulièrement adaptées à un usage quotidien type « vélotaf », notamment parce que les dimensions des cages permettent de pédaler de manière satisfaisante avec des chaussures plates mais aussi parce qu’elles sont bien dégagées de la manivelle : on peut ainsi rouler « en civil » et dans de bonnes conditions sans risquer de « cambouiser » le bas du pantalon. Cerise sur le gâteau pour ceux qui tiennent à entretenir leur « street cred », ce modèle est décliné en trois couleurs : noir, rouge foncé et bleu ardoise, du plus bel effet.

Par ailleurs et il est important de le noter, Crankbrothers propose désormais :

  • des kits d’entretien pour 25 euros, les plus bricoleurs auront la possibilité de changer eux- mêmes la totalité des roulements et joints.
  • différentes déclinaisons de cales (voir illustration ci-dessous), qui permettront notamment aux débutants de se familiariser avec les pédales automatiques avec des angles de déclipsages faibles (la version Easy 6° par exemple) ou de répondre aux différentes pratiques ou exigences des utilisateurs plus expérimentés avec des flottements variables :


 

Caractéristiques

  • poids : 340g la paire
  • cales Standard 6° fournies avec la paire de pédales
  • prix : 135 €

 

Les + :

  • aide aux réglages et au choix des cales
  • grande variété de choix de cales
  • amplitude des réglages
  • facilité de clipsage
  • stabilité du pied
  • pédalage efficace avec des chaussures plates
  • longévité des cales
  • fiabilité, durabilité


Les - :

  • perte possible des entretoises montées sur la cage de la pédale
  • le clipsage peu "franc" et peu "sonore" est déroutant au début mais on s'y habitue très vite !


Lien web : crankbrothers.com



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