Gravel66 - La passion du vélo soudée au corps

Le week-end dernier, Caminade a organisé sa troisième Gravel66. Le tracé long de 82km et garnis de plus de 2’000m de D+ se partageait en six tronçons chronométrés. Notre envoyé spécial nous raconte sa belle aventure avec passion.
Publié le 14/03/2017 11:43 -
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Texte & images Michel Lethenet

 

Le week-end du 11 et 12 mars, le fabricant français de cadre Caminade avait fait les choses non pas en grand, mais en bien. Un week-end de passion et d’échanges qui procurait la sensation de vivre une époque de pionniers, le tout sur un parcours de rêve.

La Gravel66 n’est pas une course, n’est pas un salon, n’est pas payante, ne distribue pas de dossards et encore moins de ravito. Mais alors qu’est-ce que c’est ? Disons tout simplement qu’il s’agit d’un rassemblement de passionnés. Les participants viennent de tous les horizons. Toutes les montures sont acceptées. Tous les styles aussi. Pas de caste, pas de prise de tête. On est tous ici pour rouler, faire des rencontres, échanger et découvrir une région particulièrement bien adaptée à la pratique tout chemin, nommé gravel chez nos cousins d’Outre-Atlantique.

 

 

Avec chance, le vent n’était pas puissant comme il peut l’être parfois dans cette belle région du pays catalan français, à quelques encablures de Perpignan. Nous sommes installés au camping municipal de Ille sur Têt, le village qui accueille les ateliers Caminade, Où que l’on regarde autour de soi, on comprend que le patron ici, c’est le seigneur Canigou. Le massif impose sa présence et domine la région pour en devenir le point de repère dominant et incontournable.

Les «festivités» commencent dès le vendredi avec une opération porte-ouverte des ateliers du cadreur local. Pas de fioritures, pas de robots à la chaîne mais des postes de travail fonctionnels pour les trois piliers de la marque : Brice, Sylvain et Mika. La prise de contact est aisée, sympathique et conviviale, on ne parle que de vélo après tout !

 

 

Le lendemain, les choses «sérieuses» se mettent en place. Au programme : un tour de 86 km et presque 2’000m de dénivelé dans la région. Vu l’ambiance, on se dit que ça va passer tout seul ! Départ à 9h pour certains, et plus tôt pour ceux qui ne veulent pas rentrer trop tard. Il fait frais mais le soleil est au rendez-vous. Dès les premières pentes, les corps s’échauffent et les rayons de l’astre solaire nous dorent en douceur jusqu’à que l’on constate nos coups de soleil le soir venu ! Les vélos non équipés de pneus tubeless font d’emblée face aux crevaisons, même en montée… Le sol n’est pourtant pas très défoncé. Les larges pistes DFCI nous guident à travers la garrigue. Les successions de côtes nous échauffent le cœur et les cuisses. Les portions chronométrées proposées sont ouvertes mais franchement restent le cadet de mes soucis ce jour-là. Une portion magique a failli nous passer sous le nez, tellement accroché à notre guidon à discuter et rigoler, nous avons loupé une bifurcation et grimpé un moment avant de faire demi-tour. Au vu de sentier mono trace longeant un canal d’irrigation, il aurait été dommage de louper cette portion d’anthologie. Largeur parfaite pour les pneus fins mais équilibre et finesse de pilotage étaient de rigueur. Et quelle rigolade, quel plaisir de se faufiler en longeant ce cours d’eau apprivoisé. Certainement l’un des points d’orgues de la journée. Plus loin ce seront les arbres en fleur qui décoreront les paysages sur fond de sommets enneigés. Non, vraiment, les cuisses brûlaient par moment dans l’effort et sous le soleil mais les yeux n’étaient pas en reste. Le plaisir de rouler «brut» et sans fioritures.

 



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