Essai : Genesis Flyer

Une monture classe et originale. Vous avez dit anglaise ?
Publié le 16/04/2018 12:53 -
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En fin d'année dernière, j'ai eu l'opportunité d'essayer le Genesis Flyer, un nom qui sonnera familier pour les habitués de la marque anglaise. En effet, depuis 12 ans, Genesis est fidèle à certaines plateformes qui ont fait sa renommée outre Manche. Le flyer est de celle-ci, pour son mélange d'urbain et de sportivité plutôt inattendu. J'ai donc voulu vérifier si l'alchimie fonctionnait toujours.

À l'arrêt :

Genesis s'est fait un nom en surfant sur le retour de l'acier et le Flyer 2018 continue la lignée avec style. L'acier 4130 double butted, sobrement nommé MjÖlnir, n'est pas du haut de gamme, mais cohérent avec le tarif affiché. Prêt à accueillir deux porte-bidons et un porte-bagage arrière, ce cadre est très bien fini avec des détails qu'on voit rarement à ce niveau de prix (logos en relief, peinture). Les pattes semi-horizontales de type Campagnolo permettent de bouger la roue pour tendre la chaîne, mais sont dédiées singlespeed. Dommage pour ceux qui voudraient faire évoluer leur monture avec quelques vitesses.

La belle finition du cadre continue avec la fourche carbone à pivot aluminium et sa peinture accordée. Mais l'esthétique très classe du Flyer tient beaucoup aux gardes-boue plastiques enveloppants autour des pneus Clément Strada LGG à flancs chair. Le discret cockpit signé Genesis présente bien, avec les sérigraphies de courbes de niveau sur plusieurs accessoires. Le train roulant est un assemblage de pièces quasiment inconnues, tout comme le pédalier. Ce n'est pas de mauvaise facture, c'est cohérent du niveau de gamme, mais ça ne fait pas rêver. Par contre, le moyeu arrière est un flip-flop (roue-libre d'un côté, pignon fixe de l'autre) et le Flyer est livré avec de quoi rouler dans ces deux modes de transmission. Un bon point !

En selle, Marcel !

Les premières sorties ont été faites en milieu urbain, où le Flyer a été utilisé comme véhicule quotidien. Comparativement à des montures dédiées à l'urbain, la position relativement sportive et le rapport de transmission permettent de "dérouler" sur les pistes cyclables ou routes péri-urbaines. À une vitesse de croisière d'environ 25km/h, le Flyer est confortable sur ses pneus en 28mm et les kilomètres défilent sans effort démesuré, bien protégé(e) par les gardes-boue. Mais une fois dans le trafic plus dense d'un centre-ville, le rapport de transmission devient un peu gros. Les départs aux feux sont un peu laborieux et le cintre paraît un peu étroit quand on veut s'en servir pour faire bras de levier. Ceux qui sont confrontés à de la circulation congestionnée ou de la pente devront sûrement adapter un peu la transmission à leur usage.

En fin de semaine, changement de tenue, c'est parti pour quelques sorties plus sportives, pour voir ce que le Flyer a dans le ventre. Toujours aussi à l'aise grâce à la position bien équilibrée entre confort et sportivité, le rythme choisi est un peu plus soutenu. Le Flyer ne change pas de caractère, il est toujours confortable, change de direction comme un vélo de route (qu'il est) et permet de se joindre à groupe sans souci, tant que la vitesse moyenne n'oblige pas à mouliner comme un robot de cuisine. Il fût un temps où les compétiteurs roulaient en pignon fixe l'hiver pour préserver leurs dérailleurs et le Flyer permet de rappeler de cette époque désormais lointaine. Ce n'est que lorsque le dénivelé cumulé devient important que le Flyer avoue ses limites, avec ses roues plutôt lourdes et son rapport de transmission qui paraît démesuré quand la pente devient significative. Rien qui n'effraiera un adepte de monovitesse, cela dit !

Conclusion

Peu onéreux, le Genesis Flyer pouvait faire craindre que le mélange urbain / sportif ne prenne pas. Pourtant, non seulement Genesis a réussi à en faire une monture attractive, mais en plus, il est agréable à rouler ! Certes, ce n'est pas le plus adapté aux centres-villes congestionnés, mais on se régale à voir défiler les kilomètres dès que le trafic s'éclaircit un peu. Cela se confirme d'autant plus quand on l'utilise plus sportivement, confortablement posé(e) et à l'abri des projections de la route. On peut passer pour un(e) original(e), avec cette monture aux antipodes des canons sportifs du moment, mais le plaisir distillé par sa simplicité est rafraichissant. Bien joué, Genesis !

On aime :
- La finition et la qualité du montage
- Le compromis confort / sportivité
- L'originalité

On aime moins :
- La roue-libre bruyante (dommage, sur un monovitesse)
- Les gardes-boue fragiles
- Les possibilités d'évolution limitées

Montage :
- Cadre acier
- Fourche carbone
- Transmission monovitesse avec roue-libre Dicta
- Roues KT / Jalco
- Cockpit Genesis
- Freins Promax
- Pneus Clement Strada LGG

Masse (constructeur) : 10,4kg
Tarif: 829€

Pour plus d'informations, visitez www.genesisbikes.co.uk



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