Lors d'un discours prononcé en marge des Jeux de Sotchi, Thomas Bach, le président du Comité international olympique, a fait part de sa volonté de moderniser le programme des compétitions olympiques. Ni une, ni deux, le président de l’UCI, Brian Cookson, n'a pas tardé à s'engouffrer dans la brèche ouverte par le boss du CIO : «Je crois que le cyclo-cross, qui se déroule dans l’hémisphère nord pendant la saison hivernale, apporterait beaucoup aux Jeux d’hiver. Le cyclo-cross exige de l’endurance, de l’explosivité et beaucoup d’adresse technique. Un grand nombre de jeunes qui veulent faire du cyclisme font d’abord leurs armes dans le cyclo-cross, et les exploits retentissants des juniors aux récents Championnats du Monde UCI à Hoogerheide ont montré l’incroyable réservoir de jeunes talents à travers le monde. Le cyclo-cross offrirait le même nombre de médailles pour les hommes et les femmes, des infrastructures peu onéreuses… Mais plus que tout, c’est un sport qui est apprécié par toutes les générations de publics. Celui qui a pu assister aux exploits à Hoogerheide a pu constater que c’est un sport qui plait aux jeunes. Je suis donc prêt à participer au débat pour savoir si le cyclo-cross, et en fait d’autres sports pratiqués en hiver, ont leur place aux Jeux Olympiques d’hiver.».
Une prise de position originale de la part du président d'une Union Cycliste Internationale qui ne nous avait pas forcément habitués lors de la dernière mandature à autant d'audace. L’article 6 de la Charte Olympique stipule cependant que «Seuls les sports qui se pratiquent sur la neige ou la glace peuvent être considérés comme sports d’hiver», ce qui avouons-le semble être un obstacle de taille à une candidature hivernale du cyclo-cross aux JO. Jusqu'ici, certains avaient plutôt envisagé une intégration de la discipline au programme olympique d'été, ce qui le placerait en concurrence directe avec le VTT. Affaire à suivre...
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