Sur les pentes de Gibraltar
Il est 7 heure du matin, après avoir passé les dernières 72h à courir après le Tour de Californie, un peu d’exercice sonne comme un miracle. La journée va être brûlante, mais les brumes matinales venues de l’océan me réveille et m’enveloppe comme par magie créant une ambiance mystique. Le col mythique de Santa Barbara s’appelle Gibraltar et c’est à près ce mythe confidentiel que nous allons nous lancer.
Après avoir traversé des quartiers résidentiels aux villas superbement entretenues, nous nous engageons sur cette petite route qui serpente dans la montagne. Les premiers coups de pédales sont sans appelle. La pente nous défie dés les premiers mètres avec un 16% bien appuyé. Nous sommes complétement dans les nuages au pays du soleil et je commence à être déçue. Le soleil se lève tout doucement et plus nous roulons vers le sommet, plus nous croisons ses rayons de qui viennent transpercer les épais nuages.
La route vient d’être refaite, et alors que nous nous éloignons des habitations, le paysage devient radicalement sauvage, sec, et aride. Les nuages bougent autour de nous à une vitesse incroyable, c’est comme un épais brouillard mouvant. La route parfaite donne une vision fantasmagorique de la situation, contrastant avec la dureté du paysage et la densité du brouillard.
La route est étroite, et les virages s’enchaînent de plus en plus serrés le long de cette pente de plus en plus raide. C’est définitivement ce genre de route où chacun roule à sa propre vitesse. Il est impossible pour nous de ne pas nous arrêter pour prendre des photos de cet étrange paysage.
Soudain, à la sortie d’un virage, nous sortons de ce brouillard et découvrons l’océan à perte de vue d’un côté, de l’autre, des montagnes à perte de vue. Les nuages faisant complétement disparaître la petite ville coincée entre ces deux éléments. Le soleil éclaire chaques détails de ce paysage avec une telle intensité qu’il semble faux. Dernier virage et nous atteignons les crêtes. Une magnifique vallée toute encaissée s’offre à nous de l’autre côté, coincée entre deux énormes montagnes rocheuses et totalement sauvages. Ça y est, j’ai monté Gibraltar, que je peux définitivement rentrée dans la catégorie des mythes les plus exotiques
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