Capteur de puissance Powertap G3 / Dis, combien tu «watts» ?

La puissance c’est la mesure de référence en ce qui concerne l’intensité de l’effort, avec un capteur on suit en direct l’intensité du pédalage. Bien plus précis et scientifique que la FC, son utilisation se généralise, et ce même si les tarifs restent encore élevés. Nous attaquons la thématique «puissance» en mettant à l’épreuve le Powetap G3.
Publié le 20/02/2013 13:24 -
13228 lectures

La roue CycleOps G3

Notre roue arrière s’avère hyper luxueuse, son montage est réalisé manuellement à Madison (Etats-Unis). La roue G3 se compose :

  • D’un moyeu Powetap G3 qui analyse la puissance, la vitesse et la cadence de pédalage grâce à ses jauges de contraintes. La transmission des données se fait sans fil grâce au concept ANT+. L’autonomie de la pile serait de 4'000 kilomètres tandis que la précision est garantie sur +/-1.5%. Avec ses 325 grammes le surpoids se montre faible.
  • La jante Enve 1.45 est construite à partir de carbone UD, sa hauteur affiche 45mm et sa largeur 21.6mm. Il s’agit d’un modèle à boyau. Les passages des rayons ne sont pas percés mais moulés. Avec ses 295g, il s’agit d’une jante plutôt légère.
  • Les vingt-quatre rayons DT Swiss Aerolite sont croisés par deux.

 

 

Afin de satisfaire toutes les bourses, le distributeur français Matsport Training, propose des montages moins onéreux. C'est un plus appréciable ! Le tarif d'entrée se situe à 999 euros (jante alu et moyeu Pro).

 

Place aux watts ! / L’essai terrain

Avec cette roue arrière il y a de quoi se monter une paire de roue efficace tant à l’entrainement qu’en compétition. A l’usage la G3 se montre extrêmement dynamique dans les relances, la faible inertie et sa nervosité procurent d’excellentes sensations en montagne et sur les parcours fortement vallonnés. Sur le plat, le bilan s’avère plus contrasté. C’est logique vu la hauteur de la jante et son rayonnage. Au freinage la piste en carbone procure un toucher honnête par beau temps, en cas de pluie ça ralentit tout juste…Cette roue fera le bonheur des cyclistes plutôt légers et amateurs de dénivelé positif. Les sprinteurs et les rouleurs puissants seront déçus, car la roue marque des signes de fatigue dès 600 watts et «flanche» dès 900 watts. Ca manque un poil de rigidité ! Mais relativisions, peu de monde et délivre autant de watts et ça reste des pointes en crête sur de courtes durées. Nous avons roulé durant tout l’hiver avec ce produit sans connaître de souci. Il y a de quoi être relativement optimiste au niveau de la fiabilité.

Durant cet essai, la reproductibilité des données et la précision nous ont parues excellentes. Evidemment il reste dur à comparer ses chiffres avec ceux de ses potes de sorties, la puissance est influencée par le gabarit du pilote, son positionnement aéro et le matériel usité. Le plus important reste la reproductibilité, et là nous n’avons relevé aucun souci.

Pour l’analyse des sorties les possibilités offertes (logiciels) sont nombreuses, on ne s’étendra pas sur ce sujet car il s’agit d’un dossier en cours de préparation.

 

 

Pour qui ?

Le prix reste un facteur limitant, mais l’utilisation de la puissance reste actuellement la meilleure solution pour optimiser ses entraînements. Attention tout de même à combiner ces données avec la fréquence cardiaque et surtout aux sensations de chacun. Cette roue s’adresse aux coureurs, aux cyclosportifs ambitieux de gabarits légers à moyens.

 

Prix : 1'899 € (roue arrière)

Poids : 770g (roue arrière à boyau)

+ : poids concurrentiel, dynamisme, qualité des composants, reproductibilité

- :  technologie encore onéreuse, manque de rigidité, serrage rapide «cheap»

Rens. : James Levitre, Matsport Training, 229 Allée Champrond - ZA La Batie, BP 22, 38331 Saint Ismier Cedex, www.matsport.com

Les récepteurs compatibles ANT+ : https://www.thisisant.com/directory/

 

Pourquoi la puissance ?

D’après des informations récoltées dans le livre «Puissance et performance en cyclisme» de Fred Grappe.

Pour se déplacer, le cycliste doit produire des mouvements coordonnés de ses membres inférieurs et supérieurs ainsi que des mouvements de torsions du tronc. Pour que la locomotion soit réalisable, il est nécessaire que les principaux muscles qui interviennent dans la réalisation du mouvement effectuent un travail mécanique. En biomécanique on distingue deux types de travail mécanique réalisé par l’homme : le travail interne qui correspond à l’activité musculaire.

Le travail externe qui met en exergue le corps et le milieu environnant. Par exemple l’apesanteur, les frottements au sol, la résistance aérodynamique et cetera.

La puissance qui est mesurée avec les capteurs ne constitue qu’une résultante de la part des travaux interne et externe. Pour faire simple, la puissance c’est la force appliquée sur les pédales fois la vitesse (de rotation). L’unité de mesure est les watts (W), en vélo on utilise également le rapport poids du cycliste et la puissance (kg/W).

La puissance c’est la variable de référence en ce qui concerne l’intensité  de l’effort. On lit en direct l’intensité du travail. A contrario, la FC s’apparente plus à un témoin biologique interne à l’organisme. Leur relation reste cependant très étroite jusqu’au seuil anaérobique, attention tout de même car les variations de la FC sont moins sensibles que celle de la puissance. Il y a un décalage dans le temps. Plus le niveau de puissance est important et plus la dérive cardiaque est forte. D’autres parts si la fréquence cardiaque est une réponse à la production de puissance, elle répond également à d’autres variables : la météo, la fatigue du sujet, le type de parcours (plat/montée), le type de contraction musculaire (concentrique, isométrique…), la position du corps et l’état de stress du cycliste. La FC renvoie davantage à une réponse globale physiologique plus qu’à l’intensité de l’exercice.


Galerie


Classé dans la categorie: Matos | Voir les autres news dans cette categorie
Advertisement
  • 0 Commentaire


  • Pour commenter, vous devez être identifié(e)

    Déjà inscrit ?

    Nouveau chez nous ?