NEPCX series: quand le cyclo-cross rencontre la Nouvelle-Angleterre

Pour imaginer Gloucester, il faut visualiser une petite ville de la dernière pointe de la Bretagne en plein hiver, de la grisaille, de la brume et de la pluie, l’océan, le vent, les mouettes, les rochers, le tout le long de côtes escarpées.
Publié le 27/11/2012 08:15 -
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NEPCX series, pour ''New England Pro Cyclo-Cross'', là où l'on retrouve ceux qui ont lancé le cyclocross aux États-Unis, profitant du temps humide de l'endroit pour ancrer la discipline dans la pratique des cyclistes de la côte Est.

 

Un public au rendez-vous malgré la pluie et les bourasques de vent, ambiance bière et hot-dog. 

 

La course se déroule en bord de mer, avec entre autre, une petite descente sur une plage adjacente. Il pleut et la boue envahit le circuit, les courses amateurs s’enchaînent depuis 8h du matin, master, catégorie 4/3/2, course enfant, féminine, amateur, single speed. Le circuit est vite ravagé mais le sol sableux rend ‘’roulable’’ à peu près tout le circuit à condition d’aimer cette douce sensation de glisse dans les courbes, propre au cyclocross.

 

Helen Wyman, en pleine préparation pour remporter le titre européen.

 

L’américain Jeremy Powers, fait ce qu’on appelle ici ‘’smash it’’, c’est à dire qu’il remporte sans concession la course malgré une monumentale chute dans un virage à pleine vitesse qui sera immortalisée par un photographe et dans laquelle il laissera une partie de sa main droite ! Notre français Nicolas Bazin soupir ‘’ ça roulait sacrément vite devant, à un moment j’ai juste pété.’’ En effet, l’endroit est le fief d’un autre américain Tim Johnson qui aura à cœur de remporter la course avec son équipe mais ne pourra rien faire, poussant le rythme de la course à son maximun, face à un Jeremy Powers dans la forme de sa carrière.

 

Zach McDonald, le jeune espoir du team Rapha-Focus en plein sprint dans les escaliers.

 

La course féminine sera remportée par la Britannique Helen Wyman sur Kona, suivit d’une autre Britanique, Gabby Day du team Rapha-Focus, visiblement à l’aise dans ces conditions apocalyptiques.

Le lendemain la pluie ne se calme pas et ce sera même avis de tempête durant la nuit, après avoir dégusté quelques homards, la spécialité locale, il faut remettre les petites combis pour se rouler dans la boue, cette fois le circuit est vraiment ravagé et beaucoup de portions se font à pieds.

La course homme va être le théâtre d'un renversement de situation, le team vert va l'emporter la bataille avec Ryan Trebon qui survole la course. Chez les filles, les britanniques nous font un remake de la veille, Helen Wyman renforçant un peu plus sa domination.

 

Ryan Trebon à l'arrivée de la deuxième journée de course, visiblement ravi.

 

Petite nostalgie de la France, dans ce coin paumé au nord de Boston, qui ressemble tellement à la Bretagne. Rouler le long des côtes est juste dépaysant, presque mystique, avec ces marécages de sable, les forêts basses et sombres qui coupent l’horizon, et la mer noire et agité. Ce n’est pas pour rien que l’endroit a été, à une époque, le théâtre de chasses aux sorcières, les vraies, celles qui jettent des sorts. Des ‘’Bed and Breakfast’’ et de belles propriétés façon Saint Malo bordent la côte sur les endroits habités. Beaucoup de maisons ont simplement pour jardin l’océan. L’endroit est reposant, les possibilités de rouler multiples, et si le climat est peu clément, c’est d’autant plus agréable de faire une sortie de quelques heures le matin, avant que les nuages de l’océan ne commencent à déverser leurs douches quotidiennes.

 

Caroline Mani, visiblement impatiente d'en découdre.

 

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