Journées portes ouvertes Time

C’est l’automne : le temps fraîchit, le ciel s’abaisse. Moment idéal pour se poser et découvrir le carbone à la Française… à travers une invitation en grandes pompes.
Publié le 07/12/2011 23:17 -
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Time avait diffusé il y a quelques mois une invitation à découvrir son processus de fabrication de cadres carbones « RTM » à Vaulx-Milieu (Isère), dans la campagne proche de Lyon. Chose promise chose due, les portes du siège se sont ouvertes les vendredi 25 et samedi 26 novembre dernier.

Coup de chance, c’est à côté de la maison. Une bonne occasion d’y aller à vélo. A l’arrivée, une douche chaude, des vestiaires, un café et surtout un comité d’accueil souriant (et heureux de travailler le samedi !). Tout le monde est mobilisé. On va croiser les opérateurs (et surtout opératrices), les ingénieurs du bureau d’étude, et même le grand manitou !


Mais « RTM », ça veut dire quoi au juste ? « Resin Transfert Molding ». Un processus qui repose sur la possibilité pour les opératrices d’assembler plusieurs couches de carbones de différents types afin de créer la structure optimale selon un mode opératoire précis avant d’injecter la résine qui durcira le tout définitivement. On se lance…

Malheureusement les photos sont interdites dans l’enceinte du site et seules sont fournies quelques photos officielles se gardant bien de détailler les étapes stratégiques du process. Faute de nombreuses illustrations quelques explications vont nous éclaircir sur le fameux processus RTM.

1e étape : le tressage

Chez Time, on tresse soi-même son carbone, contrairement à certaines sociétés qui commandent directement le carbone tressé, et pré-imprégné de colle. Dans cet atelier l’ambiance est plutôt « textile ». D’importantes machines automatisées sont chargées de transformer un simple fil en tresses, structures tubulaires de carbone prêtes à être assemblées.

2e étape : la découpe et l’habillage

C’est à ce moment que le savoir-faire des opératrices entre en jeu. On assiste à un concours de méticulosité, consistant à mettre en place des couches successives de carbone, chacune ayant un sens, une longueur précise, coupées aux ciseaux et parfois même cousues au fil de carbone. Le tout orchestré par des doigts de fées qui semblent ignorer l’erreur. A la fin de cette étape, on a déjà un cadre. C’est un Time. Mais il n’a encore aucune tenue mécanique.

3e étape : l’injection

Les cadres sont posés dans un moule fermé dans lequel la résine Epoxy va être injectée sous pression puis cuite, permettant de lier les fibres de carbone entre elles et de conférer à la pièce, les caractéristiques magiques du composite.

4e étape : la finition

Après la sortie du moule, une succession d’étapes manuelles de finition attendent encore le cadre :

  • Collage des bases et des haubans, importés d’une autre usine
  • Usinage des zones fonctionnelles du cadre : jeu de direction, boîtier de pédalier notamment
  • Ponçage, encore un travail de précision réalisé à la main pour ébavurer le cadre et le préparer à la décoration
  • Peinture en cabine
  • Stickage : la dépose des décorations. Voir photo ci-dessous

 

  • Vernissage
  • Inspection. Lors de cette étape, le bouchon est poussé jusqu’à faire « sauter » les imperfections au cutter et à revernir à la main si nécessaire ! Voir photo ci-dessous

 

  • Assemblage du cadre avec la fourche, les butées de gaines, les inserts de filetage du dérailleur et des portes bidons, le serrage du tube de selle, plus d’autres composants si nécessaire

 


En conclusion, le processus de fabrication est convaincant. Loin des productions industrielles avec en moyenne 12 cadres produits par jour, l’impasse n’est pas faite sur la rigueur et chaque poste de travail est étudié pour garantir la qualité du produit. A titre d’exemple le temps minimal de formation d’un ou d’une opérateur(trice) est d’un mois. Pour avoir déjà visité à titre personnel des ateliers de production de pièces très haut de gamme (plus de 2000€) en pays low cost, je dois avouer que ce n’est nullement comparable. Si vous ajoutez à ça la qualité exceptionnelle de l’accueil et le discours de passionné de chacun des interlocuteurs croisés, l’objectif de la journée est atteint à 200% : on comprend mieux pourquoi certaines pièces sortent de là à plus de 3000€, et surtout on rêve d’un Time chez soi !

Enfin, puisqu’on a apprécié les cadres made in France, on se doit de réclamer que plus de composants encore soient fabriqués sur place.

Pour en discuter, rendez-vous sur les forums de www.veloderoute.com : https://forum.veloderoute.com/topic/153-portes-ouvertes-time/



 


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