Moustache Dimanche 28, la belle Route à la portée de tous

C’est au Creps de Boulouris à deux pas de Saint Raphaël que Moustache a choisi d’organiser sa première présentation produit de son encore courte histoire. Seulement 8 ans d’existence et la petite marque vosgienne a grandi vite pour être aujourd’hui reconnue comme l’une des plus belles marques de vélo à assistance électrique.
Publié le 25/04/2019 12:01 -
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Une toute première présentation mais une ambiance conviviale et détendue, le maître (marketing) de maison Yann Noce, (ex Lapierre et Specialized) a une grande expérience de ce type d'événements.

 

Pour une première, c'est une première

Cette toute première présentation officielle pour Moustache méritait la présence d’un ambassadeur de choix et c’est Julien Absalon, le premier champion France de l’histoire (sur Moustache of course) d’une compétition réservée au vélo à assistance électrique qui apportait son concours à l’organisation. Forcément avec un invité auréolé de 2 titres de champion olympique et quintuple champion du monde (entre autres) en VTT, on pouvait imaginer qu’il s’agissait de découvrir un nouveau modèle tout-terrain de la marque vosgienne… et bien pas du tout, ce sont de pures nouveautés Route qui nous ont été présentées et que nous avons pu tester dans les magnifiques reliefs rocailleux de l’Estérel. On vous raconte ça tout de suite…

 

Le Dimanche 28.7, un vélo racé et sportif qui peut au besoin se révéler très accessible et confortable.

Petite histoire, grande Moustache

Bref petit rappel pour ceux qui ne sont pas au fait du développement des vélos à assistance électrique et qui ont logiquement pu passer à côté du phénomène Moustache. La marque vosgienne (située à Golbey) a été créée, il y a donc huit ans, par deux passionnés de vélo, Emmanuel Antonot et Gregory Sand. Le premier avait œuvré durant de nombreuses années chez Lapierre à Dijon (c’est notamment le papa du VTT best-seller X-Control), le second disposait d’une solide expérience commerciale. Audacieux, ils se sont associés, endettés, et mis en ordre de marche pour créer et développer leur petite marque. Une démarche osée sur le marché encore naissant du VAE dont ils se sont fait une spécialité en misant sur un design innovant, des choix originaux et une qualité de finition irréprochable. Et ça a marché, et même plus que ce que l’on aurait pu imaginer à l’époque. Reconnue pour la qualité de conception et de fabrication, pour l’intelligence des montages, le raffinement de la finition, Moustache jouit aujourd’hui d’une aura enviable, y compris par les plus grandes marques du marché.
Depuis ses débuts, Moustache reste fidèle au motoriste Bosch pour les motorisations de ses productions. Il faut dire que le géant allemand a de suite cru en la petite firme française et a accepté de lui fournir des quantités réduites de moteurs à une époque où il fallait plutôt justifier d’un minimum de commande pour y prétendre. On ne prête qu’aux riches, paraît-il, pas cette fois… Voilà probablement l’une des raisons pour lesquelles Moustache reste fidèle à la firme de Schweinfurt.
Aujourd’hui, huit ans après sa création, Moustache présente un catalogue riche de 55 vélos alors qu’il n’y en avait que 7 la première année et plus de 80 personnes œuvrent à leur conception et à leur production. Une progression impressionnante basée sur de belles valeurs ancrées dans le terroir vosgien. 

 

Moustache est fidèle à Bosch depuis ses débuts.

Voilà planté le décor, passons à cette toute première présentation et à ces produits Route que nous avons eu le privilège de découvrir dans le sud-est de la France, terrain de jeu et d’entraînement de Julien Absalon, vosgien lui aussi, mais qui a choisi le bord de la Méditerranée où le climat est indiscutablement plus propice à un entraînement hivernal.

Toute l'équipe de testeurs autour de Julien Absalon, hôte de luxe de cette première présentation Moustache.

De Dimanche à Dimanche 

Après les présentations d’usage, c’est Markus Eggimann le nouveau Product Manager de Moustache qui pousse désormais son développement à l’international qui a levé le voile sur les nouveaux modèles Route de Moustache. Jusque là, la marque disposait surtout d’une jolie gamme de VTT, d’une autre tout aussi intéressante de vélos urbains, d’une famille de vélos polyvalents dits « tout chemin » et d’un tandem. On n'oublie pas la superbe petite draisienne, non motorisée bien entendu, qui a connu un authentique succès, mais pour les amateurs de route, nada ! Ou plutôt si le Dimanche 28 Fitness, un vélo sportif certes, mais peu en phase avec les attentes des « vrais » routiers : guidon plat et géométrie trekking…


Changement de philosophie avec les Dimanche 28.1, 28.5 et 28.7 qui reprennent tous les codes des vélos de Route classiques. Évidemment, Moustache croit beaucoup au développement du VAE, mais aussi maintenant elle croit énormément à celui du road AE. Voilà qui est en parfait accord avec le projet de mettre le plus de monde possible sur un vélo.

Le Dimanche 28.7 est le pus luxueux de la famille

Plus accessible que le 28.7, le Dimanche 28.5 n'en demeure pas moins sportif. Il partage le même cadre en aluminium 6061 et la même fourche toute en carbone

Qui roule Dimanche ?

Mais à quel type de pratiquants s’adressent ces nouveaux Dimanche ?
Markus n’en fait pas de mystère, les nouveaux Moustache sont dédiés aux randonneurs sportifs qui aiment les longues distances et ceux qui cherchent les sorties ludiques, pas vraiment les compétiteurs que l’assistance n’attire pas de toute façon. Si les novices sont bien évidemment également bien venus et que les Dimanche se veulent accessibles et confortables, ils s’adressent aux explorateurs, ceux qui veulent découvrir de nouveaux terrains de jeu, de nouvelles façons de rouler. Les Samedi sont programmés pour rouler n’importe quand et n’importe où. Comment ça se concrétise techniquement ?

Lié à la cassettes 11 vitesse (11-32), le pédalier deux plateaux procure une belle polyvalence aux Dimanche.


Un châssis sachant chasser

Sur le papier « marketing », les Dimanche E-Road 28.1, 28.5 ET 28.7 misent sur un cahier des charges qui privilégie des critères comme l'ergonomie, la simplicité, la fiabilité, l'efficacité et la polyvalence. Bref tous les critères que l’on peut vouloir mettre en avant pour vendre un vélo… L’esthétique n’est pas négligée non plus avec l’intégration Hidden Power de la batterie chère à la marque, mais qui s’articule ici par le dessous. Une conception qui préserve le look du vélo bien sûr, mais qui positionne surtout le centre de gravité de façon idéale pour rendre la masse la moins sensible possible au pédalage. Bases plutôt longues, angle de direction plutôt ouvert et reach plutôt court permettent au cadre en aluminium 6061 des Dimanche 28 - identique pour tous les modèles - de combiner une bonne stabilité, un excellent contrôle et une grande agilité. Le tube diagonal surdimensionné, les bases renforcées, la fourche tout en carbone assurent une rigidité latérale et torsionnelle qui optimisent la précision dans les virages alors que les haubans aplatis apportent du flux vertical pour absorber un maximum de vibrations haute fréquence. Ajouté à la géométrie typée  “endurance” équilibrée, tout concourt à préserver un confort qui permet d'envisager de longues sorties sans arrière-pensée. 

Les haubans aplatis confèrent du confort en absorbant une bonne partie des vibrations haute-fréquence

Le Dimanche 28.1 propose une déclinaison "fitness" avec cintre plat façon VTT mais le châssis est le même que pour les autres Dimanche 28

Tant que l’on parle de châssis, notez que tous les modèles sont également disponibles en versions « cadre ouvert », baptisées « Open » qui ne s’adressent pas seulement aux femmes, mais, aussi aux pratiquants voulant profiter des avantages du cadre ouvert pour faciliter et sécuriser la pratique. Trois tailles sont disponibles. Si les 28.5 et 28.7 sont présentés en cintre Route, le 28.1 dispose d’un cintre droit type VTT ce qui le rapproche dans la philosophie de « l’ancien » Dimanche 28 Fitness. Si tous les Dimanche 28 sont prévus pour recevoir garde-boue et/ou porte-bagage avec des fixations plutôt discrètes qui ne galvaudent pas la ligne. Seuls les cadres « fermés » disposent des fixations pour accueillir jusqu’à 3 porte-bidons, la version Open se contentant d’une seule fixation.

Les versions "cadre ouvert" reprennent l'équipement exact des modèles classiques avec les mêmes trois niveaux de gamme.

Les freins à disque font partie intégrante de la conception du châssis avec des disques Flat Mount de 160 mm à l’avant et à l’arrière assurant un freinage puissant et constant, quelles que soient les conditions. Pour garantir une rigidité à l’épreuve des puissants freinages, les roues sont montées sur axes traversant 12 mm à l’avant comme à l’arrière et utilisent le système de serrage rapide Mavic Speedrelease. Bien vu…

Freins à disque Flat Mount, axe traversant de 12 mm et blocage "rapide" Mavic Speedrelease, des choix sécurisants et malins


Silence ça tourne !

Côté motorisation, Moustache a opté pour la dernière version du Bosch Active Line Plus, plus compacte et plus discrète (mais pas autant que le Fazua qui a le vent en poupe en ce moment pour les pratiques sportives) et désormais compatible avec les toutes les transmissions 1 ou 2 plateaux du marché ce qui offre une réelle polyvalence d’utilisation. Le système est lié à la fameuse batterie Powerpack rechargeable sur le vélo ou indépendamment, l’intégration Hidden Power qui permet un démontage facile et rapide. L’Active Line Plus est conçue pour assister silencieusement le pédalage jusqu’à 25 km/h avec douceur et pour s’interrompre avec souplesse au-delà. La transition du mode actif au mode inactif se veut naturelle et sans à-coups. L’objectif ? Que le Dimanche 28 se comporte le plus possible comme un vrai vélo de course, avec ou sans assistance.

Le Hidden Power intègre en partie la batterie Bosch Power Pack par le dessous et non par le dessus comme les VTT de la marque.

Commandé par le compteur Kiox (28.5 et 28.7) ou Purion (28.1), le moteur Active Line Plus procure un couple de 50 Nm, soit 25 Nm de moins que le Performance Line CX qui équipe les VTT de la marque. C’est largement suffisant pour un usage Route, les pourcentages de pente étant moindre qu’en utilisation VTT. Il a l’avantage de ne pas présenter de friction et donc aucune résistance sensible lors du pédalage hors assistance.  Il dispose de 5 modes (Off, Eco, Tour, Sport et Turbo) ainsi qu’une fonction Walk Assist lorsqu’on est amené à pousser le vélo. Cet écran de contrôle en couleur est compact et lisible et peut se connecter en Bluetooth avec le cardiofréquencemètre par exemple. Le poids des Dimanche 28 d'environ 18 kg selon l’équipement n’est certes pas au niveau des vélos en Fazua qu’il nous a été récemment donné de découvrir, mais on verra par la suite que ce n’est finalement pas un vrai problème. D’autant que la batterie Powerpack de 500WH garantit une autonomie bien supérieure à celle de sa concurrente allemande elle aussi. À l’instar de cette dernière, le Moustache offre la possibilité de rouler sans la batterie (- 2 kg env.), le cadre étant prévu pour. Un cache spécifique est d’ailleurs proposé pour obturer le compartiment batterie vide.

Le compteur Kiox est bien positionné au centre du poste de pilotage devant la potence. Son écran en couleurs offre une lisibilité parfaite et différentes fonctions d'affichage bien pratiques

Matos, la fonction prime

En termes d’équipements, Moustache a également joué placé avec des périphériques exclusifs, fonctionnels et de bonnes factures à défaut d’être originaux. Si potence, tige de selle et guidon sont assez communs, on remarque en revanche les roues « maison » déclinées en deux versions, aluminium (28.1 et 28.5) ou carbone (28.7). Les jantes en aluminium affichent 30 mm de haut alors que les modèles carbone atteignent 45 mm. Sur ces dernières, on est présence d’un rayonnage croisé par trois avec 24 rayons coudés (Triple butted) contre 28 pour les roues aluminium. Les moyeux à roulements annulaires sont en aluminium usiné CNC. elles sont équipées de généreux pneumatiques Continental Grand Sport Race en 700x32C qui se sont révélés à la fois performants, confortables et incroyablement résistant durant nos deux jours de test sur certaines portions du parcours qui pouvaient faire craindre quelques crevaisons. On n'en aura subi aucune… Et puisqu’on parle de terrain, on vous raconte notre aventure au guidon du Dimanche 28.5 au milieu de l’Estérel.

Les roues "maison" participent au dynamisme des Dimanche. Si les Dimanche 28.1 et 28.5 se contente de cercles en aluminium de 30 mm de haut, le 28.7 dispose de plus prestigieuses jantes en carbone de 45 mm. Le gain de poids est anecdotique mais en action, elles offrent un petit plus de pep's.

Une brochette de testeurs dans la roue de Julien Absalon sur le bord de mer entre Agay et Mandelieu

 

Action !

En préambule, disons-le tout de go, votre serviteur n’a pas une grande expérience de l’assistance électrique sur la Route. L’offre était jusque là très limitée et les occasions de rouler avec de tels modèles étaient rares. Forcément, j’abordais cette découverte du Moustache Dimanche 28 avec curiosité, avec intérêt, avec l’excitation de rouler dans un cadre aussi somptueux, mais avec au fond la crainte d’être déçu, de ne pas ressentir ses sensations qui participent au plaisir de rouler. Quand on est habitué à pédaler, à multiplier les efforts et à transpirer, l’assistance électrique représente un changement de paradigme potentiellement pourvoyeur de frustration. La beauté des paysages, le souffle de l’air sur le visage ne suffisent pas toujours à déclencher le frisson, il en faut plus, il faut du sport et c’est ce dont j’avais peur de manquer. Alors je suis parti avec l’idée de faire mon job avec pragmatisme. Avant le plaisir de rouler, il me fallait décortiquer chaque sensation de pilotage, chaque impression. J’ai attaqué la première séance de « ride » avec méthode. D’abord rouler sans l’assistance histoire de juger du comportement du vélo intrinsèquement. Les premiers kilomètres de roulage sur le front de mer depuis Boulouris ont don été mis à profit pour mettre en exergue le caractère du châssis, du guerrier gaulois seul, dépourvu de sa potion magique. Premier constat, il roule bien, très bien même. Certes il y a du poids, mais pas tant d’inertie que ce que l’on aurait pu imaginer. Le Dimanche 28 se met facilement et rapidement en mouvement sans nécessiter de grosse débauche d’énergie. On atteint aisément les 25 km/h et plus. C’est même assez déroutant, on se demande pourquoi on a toujours été tous si pointilleux sur la légèreté de nos montures. A prendre du plaisir avec ce Moustache amputé de sa motorisation, je me dis que cette recherche de la légèreté absolue a quelque chose d’absurde sur nos vélos classiques sous les 9 kilos. A l’évidence, un bon vélo c’est avant tout une géométrie, un savant de mélange de rigidité là et de souplesse ici, plutôt qu’un ensemble de chiffres qui s’affiche au peson.

Plus de 30 km/h sans solliciter l'assistance (qui se coupe à 25 km/h), le Dimanche 28 ne manque pas de dynamisme.

L'Estérel de bas en haut

Bref, j’ai abordé les premières bosses sans aide de la motorisation et sans grande difficulté. Bien entendu, pas question de performer face au vent, mais pour rouler tranquille pas de problème d’autant que la transmission 2x11 (50/34, 11-32) permet de passer partout avec la cadence ad-hoc. Mais utiliser le Moustache sans assistance c’est pécher. C’est comme déguster du crabe sans mayonnaise et sans un verre de bon vin blanc sec (consommer avec modération comme il se doit). Alors je suis passé à la phase 2 de mon test, en mode Eco. La petite commande déportée au pouce gauche sur le haut du guidon reste facilement manipulable. Le mode sélectionné s’affiche clairement par un code couleur sur l’écran bien lisible (1,9”) du Kiox bien positionné au centre du poste de pilotage, devant la potence. Blanc en Off, vert en Eco, bleu en Tour, orange en Sport et rouge en Turbo, l’affichage du mode utilisé est évident. L’assistance intervient en silence avec douceur et discrétion. On perçoit un léger sifflement du moteur, pas plus. En Eco, on pédale avec aisance dans toutes les circonstances et on atteint rapidement les 25 km/h qui déclenchent l’arrêt de l’assistance. La transition est insensible et comme le vélo roule bien on continue à prendre de la vitesse sans se rendre compte que le vélo n’assiste plus le pédalage. Même constat dans le sens inverse lorsque l’on décélère jusqu’à la reprise de l’assistance. Sur ce mode, on peut facilement s’attaquer à de belles grimpettes ; ce que le groupe de testeurs a fait en quittant le bord de mer pour grimper vers le Pic de l’Ours via une route goudronnée uniquement accessible aux cyclistes. Selon le niveau physique, les cyclistes optaient pour le mode Tour voire Sport, mais dans tous les cas, il fallait pédaler et y mettre de l’énergie pour avancer. Selon la page d’affichage choisie sur le compteur, on accède à des données variables comme la vitesse, le kilométrage, la fréquence cardiaque, etc. Mais la plus intéressante est celle qui permet d’observer la consommation instantanée de l’assistance et l’évolution de l’autonomie. Dans ce domaine les nombreux stops photos et regroupements de cette première journée entraînent une consommation supérieure à une utilisation régulière et constante. Le couple de l’Active Line Plus est un soutien non négligeable, mais il ne fait pas tout. Ça reste du sport. Durant le reste de cette première journée de test, j’ai joué de la commande des modes pour adapter l’assistance à la cadence de pédalage idéale selon les circonstances et nous sommes rentrés au camp de base du Creps de Boulouris avec 75 km au compteur… et encore 69% d’autonomie ! Voilà une première expérience surprenante qui demandait d’en découvrir un peu plus lors une vraie sortie route sans pauses régulières. ce qui fut fait dès le lendemain.

Ascension vers le Pic de l'Ours sur une route fermée à la circulation automobile qui met en évidence la polyvalence et le confort du Dimanche 28

Dégringolade à vive allure, le Moustache fait preuve de stabilité et de précision

Le Tanneron comme juge de paix

Toujours dans la roue de Julien Absalon, nous nous sous sommes élancés sur un beau parcours de presque 90 km (à quelques centaines de mètres près). Le bord de mer en corniche tout en courbes et petits reliefs a servi de mise en bouche avant de rentrer dans les terres par le juge de paix de cette seconde journée de test : l’escalade du mythique Tanneron depuis Mandelieu (8 km pour 450 mètres de dénivelé). Les bosses et les descentes se sont succédées dans un paysage de moyenne montagne varoise et le groupe de testeurs a déroulé avec plaisir les kilomètres sans qu’il faille attendre longtemps les moins costauds. C’est aussi ça l’avantage de l’assistance de niveler les niveaux pour une meilleure homogénéité des groupes. Avec des modes différents, chacun roule avec juste ce qu’il faut d’efforts pour tenir la distance et suivre le rythme. On pédale et on module l’assistance en fonction de ses besoins. On roule à bon rythme et sportivement. Le Dimanche 28 est aussi à l’aise à la montée qu’à la descente où il fait preuve d’un excellent équilibre et d’une stabilité rassurante quand on prend de la vitesse. Le freinage se révèle puissant et facile à doser, le vélo est précis et il s’inscrit parfaitement dans les virages. Les relances sont dynamiques, et on a pu ressentir l’apport des roues carbone par rapport aux modèles en aluminium lors de cette deuxième prise en main. Le vélo n’est pas totalement transfiguré, mais il y a un peu de pep’s en plus. Sur sol irrégulier ou sur les routes dégradées, les « gros »  pneus de 32 optimisent encore le confort procuré par les haubans du cadre quelles que soient les roues. On roule sans se poser de question comme avec un bon vélo « classique ». On oublie l’assistance, on fait du vélo. Point ! Et nous sommes finalement revenus à Boulouris sans aucune défaillance, ni des cyclistes ni des batteries. En ce qui me concerne, le compteur Kiox m’indiquait 88,2 km (et un peu plus de 1450 mètres de D+ selon mon Garmin 910 XT) pour 3h11 de ride à la vitesse moyenne de 27,7 km/h. Mais le plus surprenant c’est que l’autonomie restante était de 71% soit 110 km encore possibles… Impressionnant ! Voilà de quoi faire taire toute interrogation sur l’autonomie du Dimanche 28

A la relance, même lorsqu'on est au dessus des 25 km/h, le Moustache envoie du bois…

Perplexes convaincus : le plaisir d'abord

Bref, si nous étions plusieurs parmi les journalistes conviés à ce lancement à s’interroger sur la réelle pertinence de l’assistance électrique pour un usage Route sportif, le moins que l’on puisse dire c’est que le test a été révélateur. À l’issue de ces deux magnifiques journées dans l’Estérel, nous étions unanimement heureux d’avoir partagé de superbes parties de pédalage aux guidons des Moustache. Sportif, mais accessible et polyvalent, le Dimanche 28 est une véritable machine à plaisir pour ceux qui veulent s’élancer sur de longues sorties, qui souhaitent partir à l’aventure ou voyager à vélo sur tous les terrains et tous les reliefs sans disposer pas pour cela d’une capacité d’entraînement confortable. De quoi convertir ceux qui ne se seraient pas mis à la route avec un vélo classique. Pour les pratiquants sportifs, déjà convertis, le Dimanche 28 propose une alternative moins exigeante pour l’entraînement ou tout simplement pour rouler sur de belles distances sans s’épuiser. Une belle option aussi pour tous ceux qui désirent partager leurs sorties avec d’autres cyclistes qui n’ont pas le même niveau.

Tarifs

Dimanche 28.1 & Dimanche 28.1 Open => 3199€
Dimanche 28.5 & Dimanche 28.5 Open => 4499€
Dimanche 28.7 & Dimanche 28.7 Open => 5299€



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