Trip en Utah - Day 3 : The Ultimate Challenge

Changement de revêtement pour cette troisième journée de trip outre-Atlantique. Je troque ainsi mon Stumpjumper contre un SPECIALIZED Roubaix Comp avec pour objectif de boucler l’épreuve amateur du Tour de l’Utah avant les professionnels. Embarquez avec moi sur les routes de The Ultimate Challenge !
Publié le 06/09/2018 11:41 -
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Crédits photos : Jonathan Devich & Melissa Majchrzach

 

TRIP EN UTAH – Day 1 : voir l’article ICI

TRIP EN UTAH – Day 2 : voir l’article ICI

 

Vous avez très certainement suivi les exploits de Sepp Kuss, ce jeune coureur américain de 23 ans qui a littéralement crevé l’écran à l’occasion du récent Tour de l’Utah. En parallèle de la cinquième étape de cette épreuve internationale, quelques 500 passionnés de la petite reine se sont lancés le défi de parcourir l’intégralité de l’étape reine, soit 153 km et plus de 3 000 mètres de dénivelé positif. Amateur de défis, je me suis donc aligné sur cette concentration Gran Fondo. Terminé les remontées mécaniques, les verres de bière en guise de ravitaillement ou le short à la cool… Gambettes rasées de près, j’enfile la tenue moulante et me prépare à en baver sur un parcours présentant une altitude moyenne de 2 200 mètres et un point culminant à près de 3 000 mètres. Haï…

 

 

Le départ est donné à 7h30 depuis Canyons Village, soit quatre heures avant le départ des professionnels sur le même tracé. J’anticipe le retrait du welcome pack situé au pied de la station et profite de la remontée mécanique pour me hisser jusqu’au start. Autant économiser le peu de carburant dont je dispose en réserve et profiter du somptueux lever de soleil qui s’offre à nous !

 

 

À dix minutes du départ officiel, le troupeau est sagement parqué et attend le traditionnel hymne américain « The Star-Spangled Banner ». Main sur le cœur et dé-casqué, le moment est surprenant pour nous européens, mais tout particulièrement solennel et émouvant.

 

 

Le cheptel est maintenant lancé sur les routes Utahiennes, les premiers kilomètres à profil descendant étant neutralisés pour des questions de sécurité. L’ambiance est décontractée et le rythme peu soutenu sur la première partie du parcours, à noter que seule l’ultime ascension vers la station de Snowbird sera chronométrée. Je l’apprendrais à mes dépens bien plus tard dans l’épreuve.

 

 

Le soleil rasant met en lumière de grands espaces et no man’s land où seuls quelques bisons et supporters agitant des pancakes nous rappellent la proximité avec la civilisation.

 

 

Le peloton s’écrème doucement au fil des difficultés et nous ne sommes plus qu’une trentaine pour ouvrir la route, voire même les chemins, une section de gravel road venant pimenter cette charmante balade.

 

 

Les 80 premiers kilomètres sont maintenant derrière nous et il faut s’attaquer à la bavante du jour, une ascension de près de trente kilomètres au point culminant de 2 959 mètres d’altitude. Le cocktail chaleur, altitude et grimpée fait exploser le groupe. Comme tous mes compagnons, je me bats avec la pente, un coup assis, un coup debout, c’est un vrai calvaire ! Le sommet de cette première difficulté est proche, mais mon attention se porte sur une étrange vibration de mon vélo qui persiste sur l’asphalte imparfait. Ça y est, j’y suis, je profite d’un moment de plat pour souffler et checker ma monture. Bien m’en a pris puisque l’axe de roue avant était tout simplement en train de se faire la malle et je vous laisse imaginer le carnage si jamais je m’étais élancé dans la descente qui suivait en l’état, avec des pointes à plus de 80 km/h ! C’est un peu refroidi que j’entame la longue dégringolade de vingt cinq kilomètres, le début est sinueux, ludique, mais rapidement on retrouve du linéaire et d’interminables lignes droites. Un petit peloton se reforme avant l’ascension finale et les pipelettes du groupe me font comprendre que l’on approche du point de chronométrage de la dernière montée vers Snowbird. Quoi ? Pardon ? Un chrono ? 

 

 

Le moral dans les chaussettes, j’attaque les 20 derniers kilomètres sur le mode pilote automatique. Le public se fait plus dense au bord de la route et leurs encouragements sont appréciables, je profite même de leur générosité pour refaire le plein des bidons. La panne de jambes est proche et je suis contraint de marcher pour récupérer de l’effort et délasser les muscles. Je passe finalement la ligne d’arrivée en 5h40 avec le sentiment d’être allé au bout de moi-même, mais plus particulièrement d’avoir négligé la préparation pour un tel événement. Ça m’apprendra…

 

 

La zone de ravitaillement arrive à point nommé. Généreusement garnie, elle est l’occasion de trinquer avec les compagnons de fortune et de faire le plein des batteries avant l’arrivée des professionnels.

 

 

Le public est massé sur la ligne d’arrivée et nous assistons en direct au sacre de Sepp Kuss (Lotto NL-Jumbo), le nouveau phénomène américain de ce Tour de l’Utah 2018 qui comptabilise 3 victoires.

 

 

L’histoire de THE ULTIMATE CHALLENGE est une belle aventure sportive et humaine, il ne tient maintenant qu’à vous de la vivre…

 

Plus d’informations sur www.rideultimatechallenge.com



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