Présentation et essai Kona 2018 / Le Rove NRB

Si parfois la vie se montre parfois injuste, quand la chance vous tend les bras, il faut la saisir au vol ! En compagnie de quelques collègues, triés sur le volet, nous avons testé trois nouveautés Kona, orientées entre gravel et cyclo-cross, en Andalousie. Voici nos impressions concernant le Rove RNB. Nous reviendrons, dans des sujets à paraître prochainement, sur le Sutra LTD ainsi que sur le Major Jake.
Publié le 22/10/2017 16:55 -
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Images : Geoff Waugh & Amaël Donnet

Textes : Amaël Donnet

 

Grav(el)ment paradisiaque !

Nous avons été reçus dans un cadre de rêve par l’équipe Kona. Celle-ci se composait de du boss Europe Jimbo Holmstrom, de Morgan Taylor, du local Miguel Molina, du chef produit Joe Brown, de Richard et de son collègue anglais Scott à la mécanique. C’est un verre à la main, ou une clef allen, que les présentations ont été faites, sans chichis, en toute décontraction. Pour trois nuitées, notre quartier général se trouve dans un ancien couvent retapé en hôtel à Almoraima. Il n’y a pas de sœurs et encore moins de saints dans ce couvent… La bonne ambiance est de rigueur entre les collègues anglophones et germaniques, nous provenons d’horizons divers et nous avons tous une approche légèrement différente du vélo. Ce mélange se montre enrichissant.

Entre montagnes, collines et mer, le terrain de jeu offert par l’Andalousie est varié. De notre base, à Castellar de la Frontera, les montagnes cèdent leur place à des collines, mais il y a un réseau de routes 4X4 et de sentiers propice à la pratique du gravel. Ca tombe bien, nous ne sommes pas venus pour enfiler des perles !

Ici un Satura est en préparation... Mais où se trouve notre NRB ?

 

Une saga qui existe depuis quatre ans

Si Kona a toujours été très orienté VTT, elle est présente sur la route depuis de longues années. Avec, bien sûr, une préférence pour de modèles alternatifs. La saga Rove remonte à il y a quatre ans avec la présentation de versions en acier et en titane. Nous vous parlions ici de l'acier et du titane.

 

Kona Rove NRB… en statique !

Notre NRB c’est le petit frère du DL, un modèle qui a pour vocation de rendre le gravel accessible financièrement parlant. Pour le coup de guidon et la force dans les mollets, cela ne dépend que de vous !

Si la fourche, commune aux modèles de cyclo-cross Major Jake, Super Jake et au Rove LTD, est fait de carbone, le cadre utilise un alliage d’aluminium 6061. Les tubes sont à épaisseur variable. Le boîtier de pédalier et la patte de fixation de freins se montrent réussis, ils sont forgés. Touche de modernité oblige, nous retrouvons les désormais incontournables axes traversants au diamètre de douze millimètres et des passages internes, sauf pour la fourche et le frein arrière. Un choix qui simplifie l’entretien du freinage. La marque canadienne propose un châssis sérieux, on pourra compter sur lui. Et, selon nous il vaut mieux un bon alu qu’un carbone moyen… ou générique qui manque de saveur !

Pour proposer ce gravel à 1'799 euros, Kona a mis l’essentiel là où il le faut. Sur ce modèle abordable, il a fallu faire des concessions. La transmission mixe des dérailleurs et des commandes Shimano Tiagra avec un pédalier FSA Omega. Les étriers de freins, mécaniques, proviennent de chez TRP tandis que les accessoires sont siglés Kona. C’est WTB qui a relancé la mode du 650 sur la route et le gravel. Mais pas dans sa version "C, mais la "B" qui est usité en VTT.  "En optant pour des pneus volumineux, ici des 47mm, elle remet au goût du jour les «pneu ballon». Ce vélo s’équipe de jantes WTB Asym I23 et de pneus Horizon 47, des composants de bonne qualité. Ces deux produits sont «tubeless ready», rajoutons à ce descriptif que le cadre est garantie à vie si on suit les modalités propres à Kona.

 

Du côté des géométries

Les Rove NRB se décline en sept tailles (46, 48, 50, 52, 54, 56 & 58cm), vis-à-vis des tubes de selles, les tubes supérieurs sont légèrement allongés de plus ou moins vingt millimètres suivant les dimensions. Les angles de directions et du tube de selle se montrent également évolutif. Avec 430 et 435mm les bases sont relativement longues, mais il faut bien cela pour permettre l’installation de pneumatiques aux dimensions généreuses.

 

Prise en mains du Kona Rove NRB

Wahou ces pneus ! WTB n’a-t-il pas joué au suppôt de Satan ? Ne va-t-on pas avoir le vent de face quand il souffle de dos ? Les faux plats descendants ne vont-ils pas finalement se transformer en une lutte contre la gravité ? En gros, la question subsidiaire est : ces pneus sont-ils gourmands en énergie ?

Nos réponses seront établies après une virée parcourant les alentours du château de Castellar Viego. Celui-ci abrite en son sein de belles maisonnettes et de charmantes ruelles, il se trouve dans le parc naturel de Alcornocales, et depuis-là, la vue sur le détroit de Gilbratar est tout bonnement incontournable. Après une belle journée de roulage, en ayant foulé du bitume, des routes 4X4, quelques sentiers et du sable, il s’avère que résistance au roulement ne se montre finalement pas aussi grande que redoutée. Ouf ! Certes, ça ne file pas aussi prestement qu’un pur routier, mais ces slicks larges ne sont pas plus énergivores qu’un pneu en section de 33mm légèrement cramponné. On dira même que ça roule mieux, le tout dans un confort incroyable ! La rigidité du cadre est bonne, les watts ne s’envolent pas n’importe où, on peut pédaler sans arrière-pensées. Malgré tout, dans les longues montées, le poids respectable de l’engin calme les ardeurs. Du coup, quand il s’agit de se battre contre la pomme de Newton, il reste préférable d’opter pour une ascension au train.

 

Sur les sentiers et autres route 4X4, au profil vallonné, nous nous trouvons sur le terrain de jeu favori du Rove NRB. On suit ses trajectoires avec précision grâce au grip et au confort apportés par les pneus au grand volume. Ca file vite, on a la banane et la maîtrise de la machine. Toutefois, nous remarquons, que dans le très cassant et sur les franchissements, la taille réduite des roues n’amène aucun avantage.

Polyvalent et offrant la sensation de rouler sur un tapis volant, ce Rove NRB séduira les pratiquants tant que l’on reste sur une utilisation gravel «classique». Il offre bien du plaisir sans ruiner son acquéreur. La transmission Shimano Tiagra nous a bluffé, dans sa nouvelle version fonctionne du tonnerre. C’est pratiquement aussi rapide et précis que du haut de gamme ! Pas incroyablement puissant et offrant une modulation de cette dernière perfectible, les étriers mécaniques TRP Spyre C font eux tout juste leur travail.

WTB a la drôle d'idée de rajouter un "C" au nom de son pneumatique... Mais il s'agit bien de 650B (584mm) et non pas de 650C (571mm)  utilisé sur les anciens vélos de CCLM et quelques tirathlon.

 

650B VS 700

Le 650 a pour lui l’avantage d’offrir un rendement des plus honnêtes, une bonne nervosité, grâce à inertie faible, et un confort incroyable. Ce type de pneu filtre mieux toutes les irrégularités que n’importe quel cadre. Vis-à-vis de roues en 700, équipé en pneus de 35 à 42mm, .la différence est plus que notable. A contrario, les grandes roues, tout comme en VTT, s’affranchissent mieux des obstacles et elles conservent mieux la vitesse acquise. Mais dans le cadre d’un montage «monster cross», pneus de 700 en section de 50mm, on gagne dans tous les points… Sauf au niveau du pédalage ! Avouons aussi également que ce genre de vélo se rapproche plus d’un VTT que d’un gravel.

Alors tant que vous ne roulez pas des terrains très engagés, l’option 650B est une alternative à ne pas négliger.

 

La familles Rove en quelques images, dans l'ordre dde citation

Avant de passer aux images, voici la famille Rove :

  • Rove NRB DL : cadre en alu 6061, fourche en carbone, transmission Shimano 105/Ultegra, freins Shimano RS510 hydrauliques, roues de 650, pneus WTB Horizon Road Plus 47mm. 2'299 euros.
  • Rove NRB : cadre en alu 6061, fourche en carbone, transmission Shimano Tiagra, pédalier FSA Omega, freins TRP Spyre C mécaniques, roues de 650, pneus WTB Horizon Road Plus 47mm. 1'799 euros.
  • Rove LTD : sur le papier, il s’agit de notre coup de cœur ! Le cadre en acier se part des excellents tubes en acier Reynolds 853. La fourche reste en carbone, le groupe est un Sram Force 1, roues de 650 et pneus WTB Horizon Road Plus 47mm. 3'999 euros.
  • Rove ST : cadre et fourche en acier CrMo, transmission Sram Rival 1, pédalier Sram S350, freins TRP mécaniques, roues de 700, pneus Clément X’Plor 36mm. 1'599 euros
  • Rove DL : cadre et fourche en alu 6061, transmission Shimano Sora/Alivio, freins TRP mécaniques, roues de 700, pneus Schwalbe Delata Cruiser 35mm, garde-boue Mudflaps. 999 euros
  • Rove : cadre et fourche en alu 6061, transmission Shimano Claris, pédalier FSA Tempo, freins Hayes mécaniques, roues de 700, pneus Schwalbe Delata Cruiser 35mm. 799 euros

 

 

Présentation des Rove en vidéo

Joe Brown, qui a roulé avec nous en Andalousie, est chef produit chez Kona. Il nous explique la famille Rove NRB ci-dessous.

 

The All-New Kona Rove NRB: Development Story and Technical Details from Kona Bikes on Vimeo.

 

 

Clap de fin sur ce premier épisode d'un triple essai ;-)



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