Eurobike 16 - Les tendances

On y voit un peu plus clair aujourd'hui, après un tri dans les photos et la rédaction de quelques news voici pour nous les grands tendances pour 2017.
Publié le 29/09/2016 07:00 -
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L'Eurobike est-il mort ?

On peut se poser la question cette année sur la route qui nous mène de Paris à Friedrichshafen. En effet, cette année encore une fois la liste des absents s'allonge, voici un exemple des marques qui ont boudé l'Eurobike cette année : Specialized, Trek, Cube, Orbea, Focus, Cervelo, Felt, Cinelli, Kona, Pinarello ….

Des gros du secteur donc, nous voyons principalement deux raisons à ces absences : le coût exorbitant du stand sur ce genre d'évènement, un grand stand coût plusieurs centaines de milliers d'euros. Il faut vendre quelques vélos avant d'y voir clairement les bénéfices. La deuxième raison est que les marques aiment de plus en plus présenter leurs nouveautés sur de petits évènements ciblés appelés "Press Camp". Évènement où journalistes et revendeurs sont plus réceptifs aux messages de la marque, les retombées médiatiques en sont d'autant plus maitrisables.

Vous trouverez à la fin de cette news notre réponse à cette question : " L'Eurobike est-il mort ?"

Gravel & Bikepacking

Gravel et Bikepacking vont de paire, on a observé cela chez beaucoup de marques. Les vélos sont même exposés directement avec des sacoches comme ce GT Grade CX muni de sacoches Apidura. Cette tendance légitime encore plus le segment du Gravel à nos yeux, ces vélos démontrent qu'ils sont les plus adaptés aujourd'hui pour partir en exploration.

Big tires - élargissement pour tout le monde

Voici la star du Gravel 2017, le WTB Horizon en 47 c avec ses flancs rouge.

La boucle est bouclée, je charge mon vélo donc j'ai besoin de pneus plus larges : cqfd !

Cette tendance ne touche pas que le Gravel, sur route c'est du 25 mm minimum. Impossible de trouver un bon vieux 23 mm ou encore moins de 21 mm.

Des moteurs sur des châssis route ou gravel

Sans parler d'un véritable boom comme sur le marché du VTT, les moteurs se font de plus en plus présents sur les stands. On a même trouvé deux Gravels électriques sur le salon, ce Bulls et un plus méconnu Fantic (voir galerie). Pour les routes électriques, Giant et Haibike, tiennent toujours la corde grâce à une avance historique sur le segment. Comptez croiser de plus en plus de cyclistes ainsi équipés, probablement beaucoup de néo routiers. Attention à la sollicitation des moteurs, elle est plus  importante que sur les VTT surtout sur une montée de col, la surchauffe moteur guette. Et pour ceux qui m'assume pas la vue du bloc moteur et de la batterie, c'est chez Cipollini qu'il faut aller voir. L'ex champion, un brin provocateur intègre discrètement un moteur dans le tube de selle et la batterie à l'intérieur du tube diagonale. Votre accélération se rapprochera de celle d'un Fabian Cancellara sur les pavés de Roubaix.

Les combos cintre/potence

En première monte ou comme ici destinée à la seconde avec ce Magnus de chez Ursus, le combo cintre/potence est un incontournable. La réelle nouveauté est que le combo 2017 intègre aujourd'hui les passages de gaines et parties électriques. Toute cette quincaillerie passe désormais dans le cintre et pénètre dans le cadre par la potence. Le résultat est un vélo épuré comme l'est le BMC Roadmachine ci-dessous.

Une tige de selle télescopique sur un Gravel

Vous n'avez pas rêvé on parle bien du produit route avec cette tige de selle télescopique. KS Suspension lance un pavé dans la marre avec la Zeta, certes la course est réduite par rapport à un modèle VTT, ici 50 mm au maximum contre 150 mm en VTT. La marque n'exclue pas toucher les cyclistes de tout poil, cyclosportifs alpins ou gravelleurs travelleurs. Abaisser son centre de gravité de quelques centimètres sera sans doute un atout en descente, maintenant le jeu en vaut-il la chandelle ?

Un joli Seven monté avec la nouvelle Zeta de KS Suspension. L'esthétique est différent que sur une tige télescopique VTT, ici le mécanisme reste dans le cadre.

Le levier est en carbone afin de gratter quelques grammes ou de séduite les amateurs de belles pièces. Le poids d'un ensemble manette/gaine/tige Zeta est de 470 g en 420 mm de long et 35 mm de travel.

Sur le même principe que pour l'ajustement d'une tige de selle intégrée, le tube est recoupable au sommet. La pièce munie du chariot est ensuite vissée par deux Btr de 4 mm à l'arrière.

Alors mort cet Eurobike ?

Non pas réellement même si l'évènement a pris du plomb dans l'aile. Le géant des salons mondiaux est toujours aussi attractif pour les professionnels et les journalistes. Mais si l’on espérait un peu plus de la place libérée par les gros, à la place des petites startups innovantes venues d'ailleurs, on a eu plus de vélos urbains et d'accessoiristes.

On reste enthousiasmés par ce salon, le public sensiblement moins. Une baisse de fréquentation des passionnés allemands notamment a été relevée par les marques. L'organisation a fait beaucoup pourtant pour leur plaire avec un jour supplémentaire (le dimanche) cette année, la mise en place de tests de vélo autour du salon.

L'an prochain, on y retourne pour en prendre plein les yeux et y faire de nouvelles découvertes.

Tom Ritchey en pleine réunion de travail. L'Eurobike est aussi l'occasion de travailler avec ses équipes, on laisse les mails de côté pour un temps.

 

 



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